samedi 30 janvier 2010
Après "La nuit américaine", voilà que j'enchaîne un autre film sur le cinéma. Cette fois-ci l'action se passe avant le tournage. Autant "La nuit américaine" est un superbe manifeste de la création cinématographique, autant "8 1/2" est un film magnifique sur l'inspiration, la créativité. Le cinéaste représenté par Mastroianni est hanté par ses souvenirs d'enfance, ses fantasmes, ses rêves, le film qu'il est en train d'écrire. Il a l'air complètement perdu au début du film, entouré par les acteurs, techniciens qui papillonnent autour de lui. Fellini nous livre comme Truffaut sa définition du producteur : "Perdre de l'argent fait partie du métier de producteur". Le cinéaste en profite aussi pour nous livrer une caricature des villes thermales assez amusante.
C'est le final qui est le summum du film : le cinéaste, forcé par sa production de faire une conférence de presse, présente le décor hyper-coûteux fruit de son délire et n'a plus rien à dire puis le miracle s'accomplit et le film commence par la galerie de ses personnages avec en musique de fond le célèbre air de Nino Rota. Magnifique et unique !