B. L'âge du récit quantique.
Après une telle consécration, il fallait de l'audace pour quitter son royaume et conquérir de nouveaux territoires. Le “Général”, sur la forme comme sur le fond, livre des romans délibérément déroutants ; malgré cela, de best-seller en best-seller, le lectorat le suit. La critique, elle, prenant le contrepied, le traîne dans la boue, fustigeant le vieillard scabreux qui ne veut pas admettre que son heure de gloire est passée. Le « Vieux Père Heinlein », comme le désigne avec condescendance Brian Aldiss, aurait dû avoir la bonne grâce de laisser la place à cette nouvelle génération d’auteurs qui incarne une nouvelle manière d'appréhender la science-fiction : la « New Wave », anglaise d'abord, puis internationale. Robert Heinlein incarne trop le vieil âge d'or pour en faire partie, aussi innovants soient ses romans tardifs. Ainsi, Time Enough for Love (1973) reçoit un accueil tiède, quand le Ravin…