Illustration d'un trou noir stellaire
Au moyen du Very Large Telescope (VLT), des astronomes ont découvert un trou noir de type stellaire dans la galaxie NGC 300 distante de 6 millions d’années-lumière. C’est le plus éloigné jamais observé.
Le trou noir NGC 300 X-1 a une masse estimée à quinze fois celle du Soleil. Il n’est pas seul, une étoile de type Wolf-Rayet d’environ vingt masses solaires l’accompagne. Les deux protagonistes dansent l’un autour de l’autre en 32 heures. Les chercheurs pensent que d’ici un million d’année, l’étoile explosera en supernova et deviendra un trou noir à son tour ! Le scénario prévoit la fusion de ces deux monstres, déployant à cette occasion une débauche d’énergie pouvant se manifester sous forme d’ondes gravitationnelles. Mais bon, cela ne pourra pas être étudier avant plusieurs milliards d’années !
Ces observations invitent les astronomes à penser qu’il pourrait avoir des liens entre la quantité de matière présente dans les galaxies. Paul Crowther remarque que «les trous noirs les plus massifs ont tendance à se trouver dans les plus petites galaxies contenant moins d’éléments chimiques lourds. Les plus grosses galaxies comme la Voie Lactée, plus riches en éléments lourds, arrivent seulement à produire des trous noirs avec de plus petites masses.» Une étoile massive en fin de vie deviendrait un plus important trou noir dans une galaxie plus petite et moins riche en éléments lourds – poussières constituées au cours de plusieurs générations d’étoiles – que dans une galaxie comme la notre, plus vaste, dense et peuplée.
En vidéo, le trou noir et son étoile compagne de type Wolf-Ryert dans la galaxie NGC 300.
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Crédit photo : ESO/Digitized Sky Survey 2/P. Crowther/L. Calçada.