Dévoré hier, je peux dire que ça fait vraiment du bien d'alterner les
lectures de la fac (ex : Les Exploits d'un jeune Don Juan) avec des romans de jeunesse ! Et honnêtement, celui-ci était génial, adorable. Il m'a bien détendu et m'a permis de me vider la
tête, au moins, pour la remplir de tout un tas de rêves (et même de regrets).
Résumé : A l'âge de cinq ans, Matilda sait lire et a dévoré tous les classiques de la littérature. Pourtant, son existence est loin
d'être facile, entre une mère indifférente, abrutie par la télévision et un père d'une franche malhonnêteté. Sans oublier Mlle Legourdin, la directrice de l'école, personnage redoutable qui voue
à tous les enfants une haine implacable. Sous la plume acerbe et tendre de Roald Dahl, les événements se précipitent, étranges, terribles, hilarants. Une vision décapante du monde des adultes
!
Je parlais de regrets un peu plus haut, en fait, c'est parce qu'en lisant ce roman, je me suis dit "mais pourquoi je n'ai jamais été comme Matilda ?". Sa soif de découvrir des tas de
choses, son intelligence précoce, et tout ce qu'il lui reste encore à voir et qu'elle verra obligatoirement comme elle est douée, et bien, j'avoue que j'étais "jalouse" dans le sens que parfois,
je trouve que je n'ai pas été assez vive sur le plan intellectuel par le passé, j'ai parfois fait les mauvais choix et je n'ai jamais réellement trouvé ce qui me plaisait (ou si, mais il y a trop
peu de temps). Je n'ai jamais dépensé mon énergie à me cultiver, et franchement, je me trouve tellement vide parfois. Et en plus, souvent, ce regret est un paralysant qui m'empêche de progresser
parce que je me dis "c'est trop tard de toute façon".
Enfin bref, je n'ai pas non plus lu ce livre uniquement en pensant à tout ça, je serais passée à côté de trop de choses sinon. J'ai adoré Matilda et Mlle Candy, je les ai trouvé touchantes, et
j'étais tellement heureuse pour elles à la fin du roman, j'avais tellement peur que la pauvre Matilda soit obligée de rester avec ses espèces de parents vulgaires, abrutis par la télévision et la
vie facile. Mais non, c'est ça qui est bien dans les romans à partir de 9 ans, on n'est rarement déçu ! (Bon, je spoile beaucoup, mais en fait, ça ne détruit pas la découverte de ce livre qui est
vraiment formidable et finalement culte, je trouve. Tim Burton aurait aussi pu en faire un chef-d'oeuvre comme pour Charlie !)
En tout cas, j'ai trouvé l'histoire plutôt amusante, quand Matilda se venge de ses parents ou lorsqu'elle réussit à mettre K.O Mlle Legourdin, cette sale vipère méchante et cruelle. D'ailleurs,
qu'est-ce que ce personnage a pu m'énerver, son comportement abjecte, stupide, intolérant... Une véritable horreur de la société, et pourtant, je suis sûre que - lancé de poids avec des enfants à
part - des gens similaires à elle, ça existe. Pour ce qui est des parents, ils n'étaient pas mieux, si méchants avec Matilda et si aveugles... Mais malgré ces quelques personnages négatifs, la
bonne humeur ressort de ce roman et franchement, j'en redemande !
Bref, ce livre me permet de m'inscrire à un challenge qui a été mis en place par... Matilda (elle-même ?). Il s'agit de lire la liste des livres que Matilda a lu au début du roman de Roald Dahl, dans cet extrait :
"Au cours des six mois suivants, sous l'oeil ému et attentif de Mme Folyot, Matilda lut les livres
suivants :
Nicholas Nickelby, de Charles Dickens
Oliver Twist, de Charles Dickens
Jane Eyre, de Charlotte Brontë
Orgueil et Préjugés, de Jane Austen
Tess d'Urberville, de Thomas Hardy
Kim, de Rudyard Kipling
L'Homme invisible, de H.G. Wells
Le Vieil Homme et la Mer, d'Ernest Hemingway
Le Bruit et la Fureur, de William Faulkner
Les Raisins de la colère, de John Steinbeck
Les bons compagnons, de J.B. Priestley
Le rocher de Brighton, de Graham Greeene
La ferme des animaux, de George Orwell
C'était une liste impressionnante et Mme Folyot était maintenant au comble de l'émerveillement et de l'excitation, mais sans doute fit-elle bien de ne pas donner libre cours à ses émotions.
Tout autre témoin des prouesses littéraires d'une si petite fille se serait sans doute empressé d'en faire toute une histoire et de clamer la nouvelle sur les toits, mais telle n'était pas Mme
Folyot."
Et bien, je relève le défi, et comme j'ai environ de 1 à 99 années pour le faire, je pense que je vais pouvoir savourer les lectures qui vont venir sans oublier celles qui me sont
obligatoires et celles que je choisis de façon aléatoire.