14. La communion entre les Églises se maintient et se manifeste de façon spéciale dans la communion entre leurs Évêques. Ensemble ils forment un collège qui succède au collège apostolique. Ce collège a à sa tête l'Évêque de Rome, comme successeur de Pierre.(20) Ainsi les Évêques garantissent que les Églises dont ils sont les ministres continuent l'unique Église du Christ fondée sur la foi et le ministère des apôtres. Us coordonnent les énergies spirituelles et les dons des fidèles et de leurs associations en vue de la construction de l'Église et du plein exercice de sa mission.
15. Chaque Église particulière, unie en elle-même et dans la communion de l'Église une, sainte, catholique et apostolique, est envoyée au nom du Christ et par la puissance de l'Esprit pour porter l'Évangile du Royaume à de plus en plus de personnes, leur offrant cette communion avec Dieu. En l'acceptant, ces personnes entrent aussi en communion avec tous ceux qui l'ont déjà reçue et sont constituées, avec eux, en une authentique famille de Dieu. Par son unité, cette famille témoigne de cette communion avec Dieu. C'est dans cette mission de l'Église que se réalise la prière de Jésus, car il a prié « pour que tous soient un, Père, qu'ils soient un en nous, comme tu es en moi et que je suis en toi, afin que le monde croie que tu m'as envoyé ».(21)
16. La communion à l'intérieur des Églises particulières et entre elles est un don de Dieu. Il faut la recevoir avec joie et reconnaissance et la cultiver avec soin. Elle est entretenue de façon spéciale par ceux qui sont appelés à exercer dans l'Église le ministère de pasteur. L'unité de l'Église se réalise au milieu d'une riche diversité. La diversité dans l'Église est une dimension de sa catholicité. Toutefois la richesse même de cette diversité peut engendrer des tensions dans la communion. Mais, en dépit de ces tensions, l'Esprit continue à opérer dans l'Église en appelant les chrétiens, dans leur diversité, à une unité toujours plus profonde.
17. Les catholiques gardent la ferme conviction que l'unique Église du Christ subsiste en l'Église catholique qui est « gouvernée par le successeur de Pierre et par les Évêques qui sont en communion avec lui ».(22) Ils confessent que la totalité de la vérité révélée, des sacrements et du ministère, que le Christ a donnée pour la construction de son Église et pour l'accomplissement de sa mission, se trouve dans la communion catholique de l'Église. Certes, les catholiques savent qu'ils n'ont pas personnellement vécu ni ne vivent pleinement des moyens de grâce dont l'Église est dotée. Malgré tout, ils ne perdent jamais confiance en l'Église. Leur foi les assure qu'elle demeure « la digne épouse du Seigneur » et « se renouvelle sans cesse elle-même sous l'action de l'Esprit Saint, jusqu'à ce que, par la croix, elle parvienne à la lumière qui n'a pas de déclin ».(23) Quand donc les catholiques utilisent les mots « Églises », « autres Églises », « autres Eglises et Communautés ecclésiales », etc., pour désigner ceux qui ne sont pas en pleine communion avec l'Église catholique, on doit toujours tenir compte de cette ferme conviction et confession de foi.
18 Cf. LG, n. 14.
19 Décret sur la charge pastorale des Évêques, Christus Dominus (CD), n. 11.
20 Cf. LG, n. 22.
21 Jn 17, 21.
22 LG, n. 8.
23 LG, n. 9.