Introduction : à quoi sert la philosophie ?

Publié le 10 novembre 2007 par Philippe Grédisset

Concrètement, à pas grand-chose. Par exemple, lorsque vous passez à la caisse d’un supermarché, le maniement des grands concepts philosophiques ne vous sera d’aucune utilité, sachez-le. De surcroît, si vous vous obstinez dans votre erreur, il n’est pas exclu que certaines tensions apparaissent avec les gens qui font la queue derrière vous.

En revanche, s’il s’avère intellectuellement moins satisfaisant, le maniement de la carte bleue vous permettra de franchir l’obstacle en douceur et de regagner votre voiture sur le parking, le caddie chargé de victuailles variées, dans un délai relativement raisonnable. Vous finirez ainsi agréablement votre soirée, affalée devant la télé à vous bourrer de chips au paprika, tandis que le philosophe, pour sa part, aura toutes les chances de débuter la sienne dans les locaux de surveillance du magasin afin d’y subir un interrogatoire musclé dispensé par une équipe de vigiles au bord de la crise de nerfs.

  La philosophie dans son exercice quotidien n’est donc pas sans danger. C'est pourquoi cette modeste "Histoire personnelle" a pour but, entre autres, d'alerter les jeunes esprits sur les dangers qui pourraient résulter d'une pratique par trop assidue de ce sport cérébral. Un peu comme la masurbation, mais sans les mains.






























Voici un homme définitivement mis au ban de tous les supermarchés de France et de Navarre.