Le 9 février 2010, nous fêtons les vingt ans de Contribuables Associés, dont les statuts ont été déposés à la Préfecture de police de Paris le 7 février 1990. C’est l’occasion de faire un bilan de notre action et d’envisager de nouvelles perspectives.
En 1994, j’étais reçu officiellement, comme président de Contribuables Associés, par le jeune ministre du budget, un certain Nicolas Sarkozy (voir page …). Il m’accueillit en me disant : «mes collaborateurs m’ont déconseillé de vous recevoir, mais je le fais quand même parce que je crois que votre action est importante et que vous avez raison !» Il m’a dit ce jour-là adhérer personnellement pleinement à notre ligne : il faut commencer par réduire la dépense publique avant de parler de diminuer les impôts.
Nous n’avons pas changé d’un pouce sur ce point.
Pour ce qui est du bilan, constatons tout d’abord que notre association, et surtout les thèmes qu’elle porte, n’ont jamais été aussi présents dans l’opinion, dans les médias et même au Parlement (où nos «Rendez-vous» sont devenus des événements incontournables, suivis avec assiduité par des dizaines de députés). Or, il en est pour les associations comme pour les entreprises, créer c’est bien, durer et prospérer c’est mieux !… Et c’est ce que nous avons fait !
Certes, la schizophrénie du discours politique est toujours là, qui fait que dans les propos la dette et les excès de la dépense sont dénoncés, en même temps que de nouvelles dépenses et de nouvelles subventions sont annoncées. Mais cette dérive touche à sa fin, car, comme toujours, le mur des réalités, et du bon sens – que nous représentons – va obliger nos dirigeants, de droite comme de gauche, à devenir plus sérieux.
Dans ces conditions, notre programme d’actions pour les dix prochaines années s’impose : investir les cabinets ministériels et tous les centres de décision du pouvoir exécutif, de l’Elysée au moindre secrétariat d’Etat, comme nous avons depuis dix ans, sensibiliser les parlementaires à notre combat pour la réduction des dépenses publiques. Tout en poursuivant notre développement. En restant fidèles à nos principes fondateurs. Car l’argent public, c’est notre argent !
Nous sommes aujourd’hui la principale association civique française non-subventionnée. Nous nous appuyons sur les principes constitutionnels les moins contestés («chaque citoyen à le droit de vérifier le bien fondé de la contribution publique» ; «tout agent public doit rendre compte de son action» ; «un pays dont le gouvernement ne respecte pas ces principes n’a pas de constitution»…). Le droit est avec nous. Nous sommes en phase avec l’opinion. Dans le silence de leur conscience, et dans l’anonymat de nos entretiens avec eux, une majorité de parlementaires nous approuve.
Toutes les conditions sont donc réunies pour que nous touchions bientôt au but. A la seule condition que nous soyons demain encore plus nombreux et plus fort qu’aujourd’hui.