Car la notion de "Talibans" recouvre une réalité complexe. Ces derniers ne forment pas réellement une entité homogène. Il s'agit d'un conglomérat de chefs tribaux, à l'idéologie islamiste bien intégrée, mais aux intérêts régionaux différents. Tous ne sont pas étroitement liés à Al Qaida (on a même vu des affrontements entre Talibans et combattants de la nébuleuse islamiste venus se battre en Afghanistan). Depuis 2006, on note même une nette démarquation, en particulier dans les districts du nord du Pakistan.
- rendre caduc un instrument de lutte contre le terrorisme international, en faisant de cette liste un "outil politique", et non plus basée sur des critères objectifs.
Le tri se fera ensuite du côté des chefs talibans eux-mêmes. Les plus proches de l'international djihadiste trouveront dans la voie adoptée par les Occidentaux, des arguments pour affirmer que leur combat s'avère payant. Les autres, seront tentés par cette réconciliation, moyennant une bonne place au sein de la République Islamique d'Afghanistan. Les simples combattants, moins réceptif à l'appel du djihad qu'à celui du ventre, se démobiliseront ... mais pour combien de temps ? Si les sommes allouées à ce projet ne servent qu'à "acheter" une paix éphémère, les troupes occidentales n'auront vraissemblablement pas plié bagage en 2015.