Le réchauffement climatique a décidément atteint le statut de vache sacrée que personne ne peut toucher. Même Oussama ben Laden, dont les préoccupations semblent à première vue éloignées de celles des écologistes, rejoint le combat des « réchauffistes ». Il déclare par exemple, dans un document sonore diffusé aujourd'hui et non encore revendiqué : « Toutes les nations industrialisées, particulièrement les grandes nations, sont responsables du réchauffement climatique ». Quand un sujet scientifique devient autant un point de passage obligé du politiquement correct, même pour les pires terroristes, il y a tout lieu de s'interroger sur la façon dont fonctionne le débat public sur cette question.
Le soutien de tel ou tel à une théorie ne veut rien dire en soit. Que ce soit Oussama ben Laden ou le Dalaï Lama. Par contre la liste impressionnante de scientifiques sceptiques sur le réchauffement climatique est elle un véritable indice des doutes nombreux qui subsistent aujourd'hui sur le réchauffement, son origine humaine ou ses conséquences. Pour le bien de la science, il est sain que le réchauffement climatique ne devienne pas une question politique mais reste un objet d'étude, sur lequel les doutes peuvent s'exprimer. Faute de quoi, les scandales inéluctables comme ceux qui ont frappé le GIEC récemment, risquent bien de discréditer complètement la science...