Etant donné le jeune âge du livre numérique, il est compréhensible qu'un sommet tel que le Digital Book World ait soulevé de nombreuses interrogations à défaut d'apporter de réelles façons de procéder. La conférence s'est déroulée à New York les 26 et 27 janvier derniers.
Agents et éditeurs ont semblé s'accorder sur la sortie du livre électronique après le livre imprimé avant que l'éditeur Tamblyn défende plutôt le modèle de sorties simultanées, évoquant l'effervescence générée par la version initiale d'un titre susceptible de s'atténuer après quelques semaines.
Tamblyn a proposé un graphique indiquant les prix auxquels les lecteurs achètent le plus d'ouvrages. Le prix moyen payé pour les ebooks est 8,76 $. Ce prix moyen a d'ailleurs chuté de manière considérable avec les livres achetés au tarif de 9,99 $ chez Amazon.
Il semble difficile pour les éditeurs de s'octroyer une marge suffisante en vendant des nouveautés à 9,99 $, même en tenant compte de la réduction des frais de distribution et d'impression. « Vous avez besoin de vendre de grandes quantités de survivre. » a déclaré Tamblyn. Est-ce vraiment viable de vendre des livres à un tel tarif ?
Tim McCall (des éditions Penguins) a souligné qu'il fallait prendre en compte plusieurs facteurs dans le prix des livres électroniques qui représentent 4% des ventes actuelles. McCall avance que les coûts fixes associés à la production de livres restent les mêmes. Lorsque le marché du livre numérique va s'accroître, il semblerait que tous les ebooks ne puissent être vendus au tarif de 9,99 $.
En fait, il manque quelques éclaircissements sur la répartition des bénéfices du livre numérique. Ginger Clark a rappelé que la redevance livre s'élevait à 5% dans les années 1990. Elle s'évaluerait aujourd'hui à 25% du bénéfice net. Un taux qu'elle a jugé élevé. Nous ne saurions lui donner tort...