Pour commencer, je suis d'accord avec vous sur la mise à jour de ce blog : ça devient du grand n'importe quoi ! Je pourrais évidemment vous sortir l'excuse du "désolé je n'ai pas eu le temps", mais comme je n'aime pas mentir... Juste une panne d'inspiration. Pour la photo "Miam miam" de Charlize, j'ai aussi conscience que c'est un grand classique, mais fallait bien me redonner du coeur à l'ouvrage...
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J'ai bien failli sortir de mon hibernation il y a quelques jours pour évoquer les 70 semaines de suspension infligées au joueur du Stade Français David Attoub, coupable d'une fourchette dans un match de "Coupe de la Manche", comme dirait Braziou (l'appellation Coupe d'Europe est en effet assez ridicule et risible avec 4 pays représentés). Bon, pour les non spécialistes, une fourchette, c'est enfoncer bien profond ses doigts dans l'oeil de son adversaire. Beaucoup se sont donc offusqués de la sentence de l'IRB ! 70 semaines, pauvre petit. Bah oui, mais quand on fait une bêtise, il faut l'assumer. Son collègue du Stade Français Julien Dupouy, lui aussi pris par la patrouille, n'avait pas été plus malin en déclarant pour se défendre qu'il n'avait pas voulu faire mal (lui s'en est finalement sorti avec 23 semaines). Bah voyons, c'est bien connu que l'on met ses doigts dans l'oeil du copain pour lui faire du bien ! Alors oui, forcément, avec 70 semaines, les juges n'ont pas fait les choses à moitié. Mais je dis bravo. Si les autres sports pouvaient s'en inspirer peut-être que ce genre de comportement se raréfierait...
Autre raison de sortir du silence, le débat lancé par notre président de la République sur les salaires et sa comparaison entre les footeux et les grands patrons. Eh bien, personnellement, qu'une star du foot gagne des millions ne me choque pas. Il génère des recettes, des emplois et il ne met pas un pistolet sur la tempe des dirigeants de club pour qu'ils signent le chèque. C'est juste la loi de l'offre et de la demande. Et comme je l'ai déjà écrit, tout cela est très subjectif. Faudrait-il être choqué à 200 000 euros, à 500 000 euros, à 1 million ? Et pour les patrons, même si ce n'est pas l'objet de ce blog, ça ne me choque pas non plus une seconde. On n'est pas chez Mickey ! Et encore, je suis sûr que Mickey y est mieux payé que Pluto... (normal, il doit vendre plus de maillots)
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J'y reviendrai dans quelques jours, mais voici quelques nouvelles de Dacchhiri Dawa Sherpa, notre star népalaise du trail. Je l'ai eu cette semaine au téléphone pour préparer une prochaine chronique JO sur lequipe.fr. Car Dawa participera à Vancouver à ses deuxièmes Jeux olympiques. Le 15 février, il sera au départ du 15km skating en ski de fond. L'idée de la chronique sera d'aller contre les idées reçues et les impressions souvent trompeuses apportées par les médias. Il est en effet fort à parier que l'on verra les fondeurs des petites nations dans les différents zappings. Probable aussi que certains commentaires seront souvent moqueurs, par ignorance du réel CV sportif d'un mec comme Dawa, l'un des meilleurs mondiaux sur trail. Evidemment, comparés aux Norvégiens, Allemands, Russes ou Français, les représentants des petites nations sont très très très loin. Mais pour eux, l'essentiel est réellement de participer.Aujourd'hui une des préoccupations de Dawa est par exemple de ne pas dépasser les 23 kg de bagages par personne pour éviter d'avoir un supplément. Il n'emportera donc que 3 paires de skis. Un autre monde. Un monde qui me plait bien...
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Nous voilà donc en finale de l'Open d'Australie. Et moi je dis "miam miam". Bon ok je ne suis pas forcément objectif dès que je parle de Rodgeur mais quand même... 23 demi-finales de grand chelem d'affilée, 22e finale de Grand Chelem (15 succès)... Si ça ce n'est pas la classe !Au risque de ne pas être un "bon Français", je suis bien content que son chemin ne se soit pas achevé en demie. Tsonga est sympa, tout comme l'était Davydenko mais... allez Roger !!!! Une tite finale Federer - Murray, ça devrait quand même avoir de l'allure, non ?
Et pour finir cette page de tennis, je voulais rendre hommage, de façon tout à fait innocente of course, au joli parcours de la Russe Maria Kirilenko avec une photo de la demoiselle... (il y en a beaucoup d'autres sur internet et pas toujours avec une raquette entre les mains...)
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Alors que ma chronique n°6 est en ligne sur www.lequipe.fr (elle est consacrée au ski de vitesse où les mecs dépassent les 250km/h sur des skis et dans des pentes vertigineuses), voici le recyclage de la n°5.
Mais c'est quoi un "vrai" sport ?
Qu'on ne s'intéresse pas à tous les sports, ok. Mais pourquoi dénigrer les autres ? La notion de "sport" est trop subjective pour en définir des contours restrictifs, définitifs et souvent intolérants.
Il y a trois semaines la chronique titrée «Et eux, ils sentent le pâté ?» avait suscité quelques réactions. Du genre : «mais c'est quoi tes sports à la... noix (pour rester poli) ?» Dans les commentaires, certains évoquaient le «bilboquet japonais à moustache» (Randall), le «lancer de petits pois» (Yeyom) ou encore «Florentine, championne du monde de purée» (ima) etc. Derrière cet humour, se cachent deux notions. Le «on s'en fout» et ça, c'est un droit. Mais aussi le «tous ces trucs, ce n'est pas du vrai sport». Et ça, ça m'agace (oui oui je sais, je suis susceptible). Car c'est quoi alors un «vrai sport» ? Quels sont les critères pour décider de ce qui mérite l'étiquette de sport ? Le nombre de ses licenciés ? Si c'est le cas, alors au revoir le biathlon, le pentathlon moderne, le combiné nordique et leurs quelques centaines de pratiquants. Bienvenue en revanche à l'équitation, qui avec ses 650 000 licenciés (troisième sport olympique), devrait alors avoir droit à des pages entières et des heures de télé (et pour ceux qui ne considèrent pas l'équitation comme un sport, montez donc sur un cheval et placez-vous devant un obstacle de 1,60m de haut et 2m de large, ensuite, on pourra discuter). L'universalité de la pratique ? Dommage dans ce cas là pour le rugby qui, à l'échelle planétaire, n'est pratiqué sérieusement que dans très peu de pays. A peine une dizaine en comptant large avec la France (et encore, pas partout), l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud, l'Argentine, l'Irlande, la Grande-Bretagne (rappelons qu'Ecosse, Pays de Galles et Angleterre ne forment qu'un seul pays), et en étant généreux, le Japon, l'Italie. Selon l'endroit où l'on se situe sur la planète, cette vision va également différer. Allez donc dire à un Indien, Australien ou Pakistanais que le cricket n'est pas un vrai sport !
Les heures d'entraînement ? En voilà un bon critère. Ah zut, les footeux ne sont pas loin de passer à la trappe. Par contre, bonne pioche pour d'autres. Thierry Gueorgiou, champion du monde de course d'orientation, Thomas Lorblanchet, champion du monde de trail, atteignent parfois 30 heures d'entraînement hebdomadaires.Un «vrai sport» se mesure peut-être alors au volume musculaire de ses pratiquants et aux litres de sueur versés. Tant pis pour le tir par exemple et un Franck Dumoulin sacré champion olympique en 2000... en jean. Certains sports pâtissent également de leur image de sport-loisir. Pour certains, le tennis de table par exemple se résume à une partie de ping-pong au fond du garage. A haut niveau, la rapidité, la tonicité, les abdos tablette de chocolat et le gainage des meilleurs mondiaux rendraient pourtant jaloux pas mal de présumés «vrais sportifs». Même constat pour le tir à l'arc. Des abdos en béton pour assurer la stabilité des appuis, endurance pour tenir le temps d'une compétition qui peut s'étaler sur trois ou quatre jours et 50 000 flèches tirées par an à l'entraînement et donc l'obligation d'avoir des muscles dorsaux notamment et un gainage irréprochables.L'ouverture d'esprit et le respect des autres n'est bizarrement pas toujours la qualité première des passionnés (il paraît que la passion rend aveugle...). Dans chaque sport, beaucoup ont tendance à penser que leur discipline est la plus belle. Pourquoi pas. Mais pourquoi dénigrer les autres ? Souvent par méconnaissance. La palette des sports ne se résume pas à ce qui passe à la télé, aux enjeux économiques ou à la quantité de testostérone générée. Pour quelles raisons la rapidité, la vitesse, la détente, la force ou l'endurance seraient des critères plus recevables que la concentration, le sens artistique ou la précision ? En quoi Usain Bolt, Sébastien Chabal ou Lionel Messi seraient plus "sportifs" que Yann Guyader, champion du monde de roller-skating sur 10 000m, Clémentine Lucine, reine du ski nautique, ou Matthew Mitcham, champion olympique de plongeon.Le but n'est pas de redéfinir une "hiérarchie" mais juste d'élargir son champ de vision. Si l'expression avoir des oeillères vient de l'équitation, elle s'est depuis largement propagée. Il paraît pourtant que le sport a des valeurs de tolérance et de respect des autres. Il paraît...
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Et pour finir, un point sur l'opération UTMB. Tout suit son cours. Après un premier mois de reprise à 4 séances par semaine et une augmentation progressive du kilométrage avec une sortie "mini trail" (sur les chemins du Parc de Saint-Cloud) de deux heures en fin de semaine, je vais commencer à travailler un peu différemment avec quelques séances spécifiques et un début de travail en côte. Cela devrait permettre de muscler les gambettes en montée et en même temps de tenter de trouver quelques améliorations dans l'art de la descente, à mon avis l'un des éléments essentiels dans l'approche d'une telle course. Côté balance, c'est assez désespérant mais ça va bien finir par baisser, bor** de m***.Côté calendrier, un petit rajout par rapport à la dernière news avec le week-end du 16 et 17 juillet, le Triathlon de Paris. C'est désormais quasi officiel, le tri de Paris quittera en effet le Bois de Boulogne pour le Trocadéro avec natation au pied de la Tour Eiffel ! Ce serait dommage de se priver de ce moment. Bon, ça veut aussi dire qu'il va falloir faire un peu de vélo quand même... S'ajoute aussi sans doute un stage Ultrafondus fin juin avec au programme les 160 bornes de l'UTMB à effectuer en quatre jours avec dodo dans les refuges. Gros avantage : la reconnaissance du parcours qui nous attendra fin août.