Soutenir le moral des soldats : telle fut la mission des marraines de guerre. Cette institution populaire née durant la première guerre mondiale a laissé un souvenir marquant qui explique sa réapparition en 1939.
C’est en allant à Monaco pour le 34° festival international du Cirque de Monte-Carlo que nous discutions du passé ampusian , France Tosello, Marcelle Pianetti et moi-même. La discussion roula , sans que cela eût été décidé, sur les marraines de guerre . France et Marcelle m’expliquèrent que leur institutrice , Mme Berutti, avait donné à chacune des filles de la classe le nom d’un soldat ainsi que son adresse sur le front où sévissait la guerre (39/45). Chaque fille avait pour tâche d’écrire à son filleul , de lui tricoter des chaussettes pour résister au froid. Parfois une correspondance amicale (ou plus…) s’échangeait entre filleul et marraine de guerre. D’après France, elles avaient une douzaine d’années , en 1940/41/42 environ. Vous avez sans doute connu Antonin Bonzi d’Ampus, il eut une marraine de guerre prénommée Lina , résidant dans les Vosges ou le Jura . A la fin de la guerre, ils se rencontrèrent, se plurent…et se marièrent. Lina vint habiter à Ampus où le couple commença sa vie de mariés , avant d’aller vivre aux Arcs. Belle histoire , n’est-ce pas ?
Moins romantique mais tout aussi sympathique et amical, le “couple” formé par la marraine de guerre Yvette Cornille , ma cousine germaine, et son filleul Firmin Michel , père d’Armand.Yvette m’a maintes fois raconté qu’elle rencontrait toujours volontiers son filleul et qu’ils étaient devenus amis en souvenir de ces liens tissés pendant la guerre.Ils vivaient tous les deux dans le même village et Yvette ne se souvient plus pourquoi l’institutrice lui avait attribué ce filleul issu du même lieu.
Ne laissez pas disparaître vos souvenirs avec vous. Racontez les , transmettez les à vos enfants , petits-enfants ou même au Toupin qui les continuera à les faire vivre en les diffusant.