Je profite de ce dernier opus pour rappeler combien Michel Blanc n’est pas QUE le Jean Claude Dusse des Bronzés 1, 2 et 3. Dans mon top : Le père Noël est une ordure (1982), Marche à l’ombre avec Gérard Lanvin (qu’il réalise en 1984), l’inquiétant Monsieur Hire (1989) ; dans ses réalisations j’avoue une tendresse pour Embrassez qui vous voudrez (2002), un subtil chassé-croisé amoureux avec Charlotte Rampling, Jacques Dutronc, Clotilde Coureau... Plus récemment, j’ai beaucoup aimé le prof de philo de Nos 18 ans (2008).
Le comédien, réalisateur, scénariste accumule les marques de reconnaissance de ses pairs : 6 nominations aux Molières dont une récompense, 7 nominations aux Césars (il serait peut être temps de penser à lui mesdames et messieurs les membres de l’Académie, mais bon, je dis ça…).
Mais par-dessus tout, le prix d’interprétation masculine à Cannes en 1986 pour son rôle dans Tenue de soirée au côté de Gérard Depardieu et de Miou Miou reste exceptionnel. Songez, ce comédien, que l’on oublie avoir un talent aussi complet, remporte la récompense suprême pour son personnage d’Antoine, charmé par Gérard Depardieu, gouailleur à souhait, dans un rapport maître-esclave, de séduction et de manipulation entre deux hommes. L’affaire n’a pas manqué de choquer lors de la sortie en salle le 23 avril 1986. Il était alors interdit aux moins de 12 ans. Cette notion peut paraître ridicule mais à l’époque, cela voulait dire beaucoup…Alors oui, Michel, oubliez que "sur un malentendu ça peut marcher" car définitivement "je vous trouve très beau"…