C’est toujour un plaisir après les heures âpres de l’enseignement de flâner en ville et de venir respirer l’air marin. Pour cela, cette ville de la Rochelle que j’ai élue comme port d’attache me convient tout à fait à maints égards. Rappelons-nous ces lignes de Baudelaire qui lui correspondent tout particulièrement :
Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L'ampleur du ciel, l'architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l'âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n'a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s'enrichir.
En matière
d’environnement, La ville de la Rochelle a toujours suivi une politique d’avant-garde et j’en veux pour preuve ce petit film qui lui donne des airs de cité du futur, notamment avec la
présence de cette sorte de téléphérique qui résoudrait à la fois les problèmes d’engorgement du centre-ville et rappelerait au passant tout « le relief » qu’on devine quand on survole
une cité à la fois maritime et historique.