L’industrie anglaise disparaît :
- Elle ne représente plus que 12% du PIB du pays, et encore cela semble inclure les services qui vont avec les produits.
- 2/5 des fabricants anglais sont détenus par des étrangers.
- Le reste n’est pas brillant. Problème majeur : personnel et management peu qualifié.
- Il reste fort peu de grandes sociétés : les multinationales anglaises ont pour beaucoup été achetées par des concurrents étrangers, qui en ont délocalisé la main d’œuvre.
- L’industrie représente environ 40md£ de profits (gross operating surplus), les services non financiers fluctuent autour de 100 depuis une décennie et les services financiers, qui étaient à moins de 20md en 2000, on dépassé 60 en 2008.
Ce qui me pose une double question :
- Est-il judicieux pour un pays de laisser acheter ses grandes entreprises ? Si leur production est délocalisée, la sous-traitance et les compétences qu’elles employaient disparaissent, or ce tissu économique a la capacité à créer d’autres entreprises (cf. la Silicon Valley avec ses ingénieurs qui quittent une entreprise pour en créer une autre, en s’appuyant sur « l’écosystème » local). En vendant l’entreprise vend-on la capacité créatrice du pays ?
- Les services financiers tireront-ils éternellement le pays ? Il semble que leur avantage concurrentiel ne soit pas excessivement solide : Pauvre Angleterre.
Compléments :
- Quelque chose de cet ordre ne s’est-il pas passé en Italie ? Ses grandes entreprises ont commencé à sous-traiter en orient, ce qui aurait fait crever le tissu économique local (Business cluster).