Même les anges font du business. Tout fout le camp. Fini le don de soi, le désintéressement. Le tsunami du donnant-donnant engloutit tout sur son passage. Et là vous vous dites : çà y est, père Robert est reparti avec ses leçons de morale, rien de l’arrêtera… Vous avez raison. Père Robert a subi un nouveau choc en découvrant http://www.tennis-angels.com/.
Le principe ? laissons le site parler.
Devenez Business Angels des champions du tennis de demain : On estime à 50 000 euros les frais d’un joueur par an. Nous accompagnons les joueurs pendant 3 ans, le montant total par joueur étant donc de 150 000 euros. L’accompagnement de joueur débute donc quand cette somme sera atteinte. Vous découvrez le joueur que vous voulez financer à travers leur fiche intéractive sur le site.
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Devenez acteur de votre passion !
Voilà. Une partie des affres de père Robert est contenue dans ce slogan. « Devenez acteur de votre passion ! ». Aujourd’hui, même pour vivre une passion, il faut payer… l’argent, l’argent, toujours l’argent. Déjà qu’avec la Wi-fit tu pouvais faire du sport virtuel, maintenant tu peux vivre ta passion pour le tennis en ne faisant pas de tennis. Mais en filant du blé. Du cake. De l’avoine.
Et puis, trop, c’est trop. Même si je comprends le principe. Aider de jeunes futurs talents prometteurs. Cette mission devrait relever de la riche fédération française de tennis. Ou alors pourquoi ne pas créer un fonds « tennis » abondé par les organisateurs de tournoi. 20% des sommes autrefois dévolues au vainqueur participeraient d’un pot commun dont bénéficieraient les futurs champions pour démarrer leur carrière. Sous forme de prêt ou de subvention. Bref il doit exister plein de solutions alternatives pour éviter que l’humain sportif ne devienne (encore plus) une sorte de bestiau à échanger sur je ne sais quel nouveau marché prometteur. Je vous vois venir, vous allez rappeler BETANDWIN à mon bon souvenir. Oui mais non. C’est très différent, parce que quand père Robert parie sur un match, sur un évènement, il ne parie pas sur une vie d’homme. Moralement ou éthiquement (mes cours de philo sont loin…), même si son errement « parital » est un vice qui lui vaudra de rôtir en enfer, c’est pas pareil. Enfin je crois.
Alors un conseil : vivez vraiment votre passion. Si vous vous arrêtez au sens christique du mot, entraînez-vous pour un marathon sur 8 semaines en moins de 3 heures. Au sens littéral, tapez un tennis avec votre partenaire adoré. Au sens figuré : vautrez-vous sous la couette avec lui. Paraît que la dépense énergétique équivaut à un petit footing de 5 kms. Enfin… un 5 kms couru à la vitesse d’une Mel au galop !