Des statistiques montrent que les livres les plus piratés ne sont pas des ebooks mais des documents scannés à partir de livres ou de manuscrits. Une information qui va largement dans le sens de l'étude diffusée par le MOTif, sur le piratage de livres en France... Voici comment fonctionne la chaîne d'approvisionnement de l'ebook. Parole aux éditeurs pour un état des lieux :
L'éditeur John Wiley pense qu'il est important de se pencher sur le fonctionnement de l'approvisionnement des ebooks, mais ne dispose pas d'un modèle d'exploitation standard pour les appareils numériques. Il voit dans les extensions PDF et EPUB des formats de base. Certains ebooks ne possèdent pas de couverture car l'éditeur ne possède pas les droits à l'image, même dans le cas de livres anciens. Wiley constate que la majorité des titres piratés sont principalement des manuscrits et les livres papier scannés, non des ebooks et attend l'arrivée de la plateforme Blio / Microsoft.
Pour Ingram Digital, les grossistes ont encore un rôle à jouer. Ils pourraient mettre en place des plateformes multi-éditeurs pour les détaillants. Pour la majorité des éditeurs américains, la vente pourrait s'organiser par Etats, en fonction des adresses des acheteurs. Pour 2010, il faudra suivre la plateforme d'Adobe.
Harper Collins a du batailler fermer pour obtenir des droits de diffusions de livres numériques. La maison d'édition attend la mise en place d'Onix et de sa bête noire Blio...
Idem pour Hachette qui rappelle que le passage au format Epub ne signifie pas qu'il n'y a plus rien à faire ! En ce qui concerne le livre numérique, Hachette en garde encore sous la pédale car les ventes américaines sont instables et il est difficile d'avoir une vision globale de la chaîne d'approvisionnement.
Pour mémoire, il semblerait que 9 millions de livres numériques ont été piratés durant l'année 2009.