Avant de regarder cette vidéo de la première ballade opus 10 de Brahms, je vais vous donner mon point de vue. Ce que j’aime particulièrement chez ce pianiste, c’est sa sobriété. La musique avant toute chose: pas de « contorsions inspirées », et le mouvement des mains est si naturel qu’on ne croirait voir qu’une longue caresse des touches, un ballet digital sans fin. Tout pianiste recherche la pureté du geste, et Michelangeli est pour moi un exemple presque parfait de cette pureté. Ce calme, cette élégance au piano, cette force tranquille dégageant une aura incroyable font de Michelangeli un pianiste passionnant. Même si je sais qu’il était obsédé par cet aspect visuel et que tout ceci tient plus de la performance d’acteur que de son naturel propre, j’aime ça.
Je vous laisse constater avec cette vidéo de 1981 tournée en public à Lugano.
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