Le livre
L'auteure
Encore de la douceur et de la tendresse avec Nuala O’Folain et son dernier livre.
Best Love Rosie est un livre qui fait du bien. Même s’il parle de thèmes difficiles : la vieillesse, la solitude, l’exil. Mais la tendresse avec laquelle l’écrivaine traite ses personnages élève et illumine le tout.
J’ai particulièrement adoré le personnage de Min, la vieille tante qui a élevée la narratrice (après la disparition précoce de sa mère) et qui, après avoir passé une période de dépression alcoolisée à Dublin, se découvre une deuxième jeunesse en arrivant aux États-Unis. Une vieille dame qui reprend goût à la vie grâce à ses copines, grâce à un travail, même dérisoire, qui se fiche brutalement et royalement de son passé, j’ai trouvé ça assez réjouissant.
Et dans le même temps, Rosie, la narratrice, essayant d’écrire péniblement un recueil de conseils pour les femmes de plus de cinquante ans (!), fait le cheminement inverse et découvre la maison d’enfance de sa tante, une maison modeste et en ruine, et décide de s’en occuper. Elle va batailler pour la récupérer et s’en faire un nid, envoûtée par la nature sauvage qui l’environne et encouragée par les animaux qu’elle y recueille. Ce sera l’occasion pour elle d’interroger sa relation à Min, et à sa vraie mère, pour mieux comprendre la nature véritable de l’amour maternel.
Bref, un beau livre, profond et rare, d’autant plus attachant que l’auteure est morte un an après sa publication. C’est un joli message d’adieu.