la terre brûle et c'est la canicule par -5°. Le corps qui fume, drôle de bidule. Des mains, des jambes, un tronc et une tête. Sacré costume pour le funambule.
Quand la terre brûle dans son être c'est l'intérieur qui passe par la fenêtre. La douleur aux abois, planquée bien au chaud dans des reins qui essuient les plâtres et les antibios qui vous crament tout dedans, vous donnant ce teint grisâtre.
Quand la terre brûle, l'oxygène vient à manquer, ne pas oublier de bien respirer par le nez et veiller à ne pas trop écouter la plainte de l'intrinsèque qui se dissèque sous les assauts répétés de la blessure.
Batteries à zéro, on atteint le niveau d'épuisement physique critique, alors on rame, toujours plus fort, toujours haut et on s'en remet au psychique, celui qui ne fait pas défaut.
On voudrait juste s'arrêter pour respirer mais il n'y a rien à faire, juste rester en apnée et essayer de ne pas y penser…