Merci à Fabrice Trehet, de Greenperspectives, de m'avoir autorisé à reproduire ici ce message de sa part, qu'il m'a apparu utile de soumettre au débat et l'analyse.
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L'an passé, les demandes d'autorisation d'exploitation de centrales électriques ont représenté un potentiel de plus de 4.100 mégawatts dont:
- 1.011 MW pour des fermes éoliennes,
- 1.208 MWc pour des centrales photovoltaïques,
- 1.898 MW pour des unités de cogénération ou centrales à cycle combiné.
Les autorisations de production se sont établies à quelque 3.480 MW, réparties ainsi:
- 854 MW pour des fermes éoliennes,
- 782 MWc pour des centrales photovoltaïques,
- 1.853 MW pour des unités de cogénération ou centrales à cycle combiné.
(Source énergie2007)
C'est à dire que si l'on reprend ces données en les adossant aux tarifs 2009 (32 et 60,18 c€), moins le tarif de gros EDF, on ne dépasse pas les 350 M€ prélevés sur le CSPE. On est loin des chiffres alarmistes de la CRE.
D'autre part, comme l'expliquait en cours d'année ErDF, il existe une très grosse différence entre dossiers déposés et dossiers acceptés. C'était leur argumentaire pour justifier les lenteurs d'instruction ; trop de dossiers incomplets ou infaisables. Ceci a amené à un durcissement des éxigences pour instruire.
Si l'on tient compte des milliers de dossiers classés/rejetés par les chambres consulaires en zones agricoles, on peut se demander combien réellement de ces dossiers de décembre 2009 auraient été au bout... Il sera difficile, d'ailleurs, de le dire, puisqu'avec leurs nouveaux critères d'éligibilité ils justifieront la disparition quasi totale de ces mêmes dossiers par l'application des nouveaux arrêtés.
Enfin, si l'on regarde le nombre de questions au gouvernement sur le sujet, quasi toutes issues de la majorité et qui reprennent les postulats énoncés par communiqué de presse, qui n'obtiennent en guise de réponse que l'envoi groupé de copiés/collés des arrêtés, que doit-on en penser ?
Tout le monde, ou presque, étant d'accord pour adosser les tarifs d'achat 2010 aux réalités du marché PV, voir asiatique (d'ailleurs remontées des prix annoncées chez les fabricants autre que chinois, pour mars 2010), pour durcir les critères qualitatifs d'intégration, ou les contraintes socio-économiques à adosser aux dossiers, on peut se demander pourquoi on obtient des arrêtés aussi éloignés du consensus.
Fabrice TREHET
Greenperspectives