Parmi les souvenirs qu'ont mes parents de mon enfance....

Par Ostinato
Il y en a un qu'ils m'ont parfois raconté.
Nous sommes une bande de gamins à assister à la catéchèse.
Le curé qui s'occupe de nous, demande à l'assemblée quel est le meilleur moment de leur vacances qui viennent de s'achever.
Chacun de faire le récit de voyages en bateau, à paris, à l'étranger, voire même en corse. Aucun ne parle de voyage en fusée . C'est qu'en plus d'être terriblement petit bourgeois tout ceci manque d'audace.
On en arrive à un freluquet plongé dans la lecture d' un ouvrage sur   Vatican II qui trainait sur le bureau de l'écclésiastique et auquel il ne comprend goutte.

Le prêtre  adresse une petite tape amicale à cet énergumène et lui demande
"  Alors toi  mon petit, c'est quoi ton meilleur souvenir de tes vacances"

Je lève, m'a t'on dit, alors le nez, considère un instant cette robe à la voix mâle et lui réponds
d'une voix que j'aimerais  bien pouvoir dire  argentine
" Ben c'est aller chercher les vaches, avec Tonton  Henri"

Il alla raconter cette affirmation si pleine d'humilité  à mes parents, avec peut être l'idée secréte d'y déceler une vocation religieuse.

Cette déclaration n'était pas si surprenante .

J'ai passé beaucoup de mes vacances  placé par mes parents dans une ferme chez des cousins
 le nom me reviens à l'instant en mémoire, les Petit Moussay, enfn je crois. Ceci devait me permettre
de  changer,  la campagne, le  grand air.
 J'ai adoré çà.  Il me suffisaitt d'une simple tape pour que cette masse oblique à droite, se porte à gauche, avance, recule.... Comment voulez vous qu'on ne se grise  pas quand on a 8 ou 9 ans de se retrrouver avec un simple bâton
à intimer des ordres à des pachydermes qui doivent faire plusieurs .fois mon poids.Pour ce qui de lui faire opérer un double salto arrière je dois avouer n'y avoir jamais pensé. Mais je puis vous l'assurer, la chose n'est pas impossible.
Les vaches sont d'une plasticité  presque déconcertante.

J'aimerais aussi vous narrer des moments de profonde complicité entre Ostinato et la placide Huguette.
Des épisode où je lui aurais confié mes interrogations ontologique, tant qu'à faire d'être au grand air, sur le fait que
" Pourquoi donc dans tout le récit des évangiles Jésus et sa fine équipe des 12 apôtres dans le  Christ Football Club  n'a jamais voulu affronter l'équipe de l'AS Roma ou l'Olympic Jérusalem pour savoir une bonne Foi, si l'on ose écrire,
qui c'est qui est le meileur.." Mais je n'ai pas tant d'audace. Je crois bien que j'étais tout bonnement incapable de distinguer entre Flora et   Capucine. C'est que, pour excuser cette incompétence, le troupeau n'était constitué que de Prim' Holstein. Il faudrait dire bien du mal des Prim'Holstein. Ce sont sans conteste d'excellentes laitières


Mais depuis bien des années dans notre région bretonne ces pies noires pratiquent une monopolisation de tous les patûrages disponibles reléguant les limousines


qui ont, vous me l'accorderez bien plus de couleurs, dans quelques réserves.

                                               Je crois que, de toute cette ménagerie,   c'est surtout avec le chien que j'ai eu le plus de lien.
Il s'appelait Tango  ce me semble. Ce chien parmi tant de qualités avait aussi la particularité de ramener tout ce qu'on lui lancait. Des bâtons, quel qu'en soit la forme, des cailloux quel qu'en soit le volume. J'abusais de cette docilité avec délectation. D'un sens, je découvrais donc le salariat du bon côté du bâton.

                                                                     J'ai aussi une souvenir qui m'est revenu à la vision de tous ces bovins.
Nous étions en camp cadet. Le Camp Cadet était une institution venant à l'origine du service des vocations
de la Sainte église catholique Apostolique et romaine. C'est devenue au fil des temps juste des camps itinérants permettant au jeunes entre la 6 ème et la 3ème de découvir la vie au grand air en collectivité, du scoutisme sans uniforme.
Nous bivouaquions alors je ne sais plus dans quel région de france . On passe devant un champ où des génisses
se repaîssent  d'une verte patûre. Nous nous nous arrêtons pour je ne sais plus quel fallacieux prétexte.
L'un  des mammifères se rapproche de la clôture. L'un de mes congénères lui accorde quelques friandises, de l'herbe, des fleurs et je ne sais quoi  d'autre.

              Nous poussons ensuite notre route puis nous  rendons compte que nous devons rebrousser chemin.
C'est alors que nous voyons de loin  dans le champ le ruminant  ci  et pas une autre abandonner son troupeau
pour venir à notre rencontre. Dites moi ensuite ce que vous voulez sur l'intelligence des bovins.

Il faudrait ici conclure par quelque forte pensée faisant le lien, abandonnant la métaphore.
J'ai beau chercher, je ne trouve pas.
Rien de mieux que
Je crois bien que j'aime bien  les vaches.