Tout est dit sur le flyer ou presque, sauf que PA a un excellent blog sur l’art, pleins d’amis sur Facebook et une grosse motivation pour vous faire découvrir ses œuvres ! Donc viendez nombreux admirer ses routes, ses chemins et autres abstractions urbanoïdes !
Petit extrait de ses pensées au monsieur :
Pierre-Arnaud Gillet dit qu’il n’est pas photographe. Plus qu’un but en soi, la photographie est pour lui un moyen d’expression pour créer les images qu’il a en tête. Les premiers artistes qui ont façonné son regard n’étaient d’ailleurs pas photographes mais peintres. De Staël, la première illumination, Poliakoff, Vieira da Silva, César Domela, Antoni Tapiès, Alberto Burri, Franz Kline, Pierre Soulages et Mark Rothko le menèrent invariablement vers une recherche de matières, de rythmes et de compositions rigoureuses.
Par la suite, la découverte de photographes tels Robert Adams, Lewis Baltz, Walker Evans, Arthur Rothstein, Aaron Siskind, Andy Goldsworthy pour son Land-Art, Robert Polidori pour son sens du monde urbain furent essentiels dans son cheminement.
De ces racines, Pierre-Arnaud Gillet a gardé la volonté de créer chaque image non pour représenter une réalité factuelle mais pour la laisser ouverte aux autres, pour le voyage qu’elle pourrait susciter. À chacun d’y apporter sa propre expérience, son histoire, ses goûts pour la terminer.
Ces matières urbaines auxquelles personne ne prête attention, ces goudrons, ces bétons, ces éléments de signalisation sont pour lui aussi nobles que l’huile d’un Soulages, les mélanges d’un Tapiès et les à-plats d’un Rothko. Il voit en ces surfaces insignifiantes une chance incroyable, une matière inestimable. Par hasard, par usure, nos espaces urbains sont créateurs d’art au quotidien. Pierre-Arnaud Gillet compose ces matières, traque leurs oppositions, leurs contrastes pour que d’invisibles, elles deviennent enfin remarquables aux yeux de tous.