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Les associations locales de l'UFC-Que Choisir ont passé au crible les prix des produits bio vendus dans 1624 magasins. L'enquête, publiée mardi dernier par le mensuel, démontre que s'approvisionner en "bio " dans les grandes surfaces reste hors d'atteinte pour la plupart des consommateurs.
Pour l'UFC-Que Choisir, les écarts de prix entre produits conventionnels et produits biologiques ne sont pas acceptables alors que le Grenelle de l'environnement ambitionne de développer l'agriculture biologique.
En effet, le plan "Agriculture biologique : horizon 2012" vise à tripler les surfaces actuelles cultivées en "bio" et à les porter à 6 % de la surface agricole française d'ici 2012.
" Outre le faible nombre de produits proposés, c'est surtout le prix qui rend ces produits inaccessibles. Le panier de produits bio à marques de distributeurs (MDD) est 22 % plus cher que le panier de marques nationales conventionnelles. Pire, il est 57 % plus cher que le panier de MDD non bio ", s'insurge l'UFC-Que Choisir.
Une agriculture moins productive donc plus chère...
Pour l'association, une partie de cet écart est justifiée. L'agriculture biologique s'interdit l'usage d'engrais et de pesticides de synthèse, le rendement moindre qui en découle rend donc les productions biologiques plus chères.
" Dans le cas particulier des produits transformés, les fabricants des filières bio mettent en avant la qualité de leurs recettes intégrant moins d'additifs et plus d'ingrédients nobles, ce qui a également pour effet de renchérir le prix ", explique l'association.
... Mais les marges restent trop élevées dans les supermarchés
Ces écarts de prix entre produits conventionnels et produits bio ont néanmoins d'autres facteurs et " sont en revanche inadmissibles " pour l'association. " Au stade de la production agricole, le montant des aides de la PAC est historiquement lié au rendement à l'hectare, ce qui avantage les modes d'exploitations intensifs au détriment des producteurs biologiques, obligés de vendre plus chers pour équilibrer leur budget ".
La grande distribution contribue également à renchérir les fruits et légumes bio :
D'après les données de l'Observatoire des prix et des marges pour la période d'octobre 2010, alors que la marge est en moyenne de 50 centimes d'euro pour les pommes classiques, elle atteint 1,09 euros pour les pommes bio. Même chose pour les carotte : leur marge passe de 80 centimes en conventionnel à 1,33 euros pour le bio. (Différence entre la cotation de Rungis donnée par le Service des Nouvelles des Marchés pour la période d'octobre 2010 et les prix moyens relevés par les enquêteurs d'UFC-Que Choisir dans les rayons de la grande distribution).
Démocratiser le marché des produits bio
Celui-ci ne doit pas rester un marché de niche, réservé aux ménages les plus aisés. " En effet, l'objectif de tripler les surfaces cultivées en bio défini par le Grenelle de l'environnement, ne pourra être atteint que s'il est relayé par une augmentation parallèle de la demande des consommateurs ", souligne l'UFC-Que Choisir qui exige :
- Un calcul plus équitable des aides de la PAC, permettant un rééquilibrage des aides en faveur des exploitations en agriculture biologique.
- Que la grande distribution rende le bio accessible au plus grand nombre, en augmentant le nombre de références en rayon et en appliquant les mêmes marges que celles qu'elle applique aux produits conventionnels.
- Que l'Observatoire des Prix et des Marges éclaire la formation du prix des produits biologiques.
Emilie Villeneuve
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