Oubliées les menaces d’intervention musclée en vue de récupérer manu militari les listes de contribuables récalcitrants dans les coffres des banquiers genevois. Oubliée aussi l’interdiction des minarets sur les bords du Léman et son impact désastreux sur notre grand débat identitaire et national.
Ce n’est pas encore le grand amour mais on ne parle déjà plus d’embargo sur le fendant ou de surtaxer les chocolats de messieurs Lindt & Sprüngli.
C’est ça le miracle de Davos et de son fameux Forum Mondial des Pétés de Tune : on ne se contente pas d’y discuter de la libéralisation du marché des röstis ou de celui de la (vraie) galette-saucisse, on s’y réconcilie aussi.
Faut dire aussi qu’une nouvelle fois Sarko a su trouver les mots et les bons pour convaincre son auditoire. Son assiette de viande des Grisons à peine avalée il s’est hissé à la tribune pour proposer une refonte du capitalisme et une moralisation de la finance.
On dira ce qu’on voudra mais chez « Restons Correct ! » on a trouvé ça vachement malin car, quoi qu’on en pense, parler de refonte au pays de la fondue et de morale sur les terres de Calvin et de Zwingli, c’est carrément bien vu.
Un peu comme le Salam Aleikoum d’Obama au Caire : ça vous ravit la Josette locale et ça vous calme direct les velléités contestatrices du Marcel helvétique.
Reste plus maintenant qu’à espérer que ce gros balourd de Tsonga ne va pas tout foutre par terre en battant Federer en trois sets à Melbourne…