Edmund Dulac, né Edmond Dulac, est un illustrateur français, naturalisé britannique. C'est l'un des illustrateurs majeurs de l'âge d'or de l'illustration au Royaume-Uni. Né en 1882 et décédé en 1953 à Londres, il avait émigré en 1905 au Royaume-Uni et pris la nationalité britannique en 1912.
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Issu d'une famille de la bourgeoisie toulousaine, Edmond Dulac grandit dans un milieu sensible aux arts. Son père, drapier de profession, restaure de vieux tableaux, tandis que son oncle maternel importe des curiosités orientales, c'est-à-dire des œuvres d'art : estampes japonaises, miniatures persanes et indiennes. L'enfant dessine très tôt et effectue sa scolarité au petit lycée de Toulouse.
En 1899, il obtient son bac et entre à l'université de Toulouse en droit. Parallèlement, il suit les cours de l'École des Beaux-Arts de Toulouse où il reçoit de nombreux prix pour l'année 1900. Cette réussite l'encourage à quitter l'université et à suivre pleinement l'enseignement académique de l'École des Beaux-arts de Toulouse, alors dirigée par Jean-Paul Laurens. En 1901, Dulac ne reçoit aucun prix, mais dès 1902, il obtient un petit prix municipal de peinture avec la toile Marcus dans les marais de Minturne. Tandis qu'il parfait sa formation, Edmond Dulac commence des travaux d'illustration pour des programmes ou des revues telles L'Effort, Le Télégramme ou L'Âme latine.
En 1903, il reçoit le deuxième prix municipal de peinture, dit aussi prix Suau grâce à Salammbô, d'après le roman de Gustave Flaubert. Une bourse accompagne ce prix et lui permet de monter à Paris afin d'entrer à l'académie Julian. Mais Dulac qui a déjà exposé au Salon dès 1903, ne fréquente pourtant les cours que trois semaines et souhaite tenter sa chance dans l'illustration britannique. Il traverse donc la Manche en 1905, après avoir transformé l'orthographe de son nom en Edmund, pour obtenir un contrat d'illustrateur.
Dès son arrivée, Edmund Dulac est embauché le Pall Mall Magazine mais aussi par l'éditeur J. M. Dent pour lequel il illustre l'intégralité des œuvres des sœurs Brontë. Son travail attire alors l'attention des Leicester galeries de Londres qui lui commandent des illustrations pou les Mille et Une Nuits : Stories from the Arabian Nights. Les éditeurs Hodder & Stoughton, séduits par son travail, voient en lui un autre Arthur Rackham qui est alors un illustrateur admiré et renommé.
Sindbad le Marin. Source
Dès 1907, un contrat lie donc Dulac à Hodder & Stoughton qui publient alors les ouvrages dont les illustrations originales, pour la plupart des aquarelles, sont exposées aux Leicester geleries.
Everything about her was white - The Dreamer of Dreams by the Queen of Roumania. Source
S'ensuit pour Dulac une période faste où il intègre le très fameux London Sketch Club. Il fait également la rencontre de son mécène Sir Edmund Davis et du poète William Butler Yeats qui devient l'un de ses meilleurs amis. Les publication de livres d'étrennes se succèdent chez Hodder & Stoughton, Dulac acquiert renommée, respectabilité et bientôt la nationalité britannique, le 17 février 1912. La même année, un voyage en Méditerranée lui permet de découvrir la Grèce et les vestiges de son art archaïque, puis Malte, Tunis et Alger. Cette vision de la Grèce et de l'Afrique du nord modifient son style qui emprunte avec les années de plus en plus d'éléments à l'Orient.
Scheherazade. Source.
Grand amoureux de l'estampe japonaise et de la miniature persane, Dulac exprime dès son retour à Londres ce changement dans les illustrations pour Princess Badoura (1913) et Simbad the Sailor and other Tales from the Arabian Nights (1914).
The Kingdom of Pearl. Source
Pendant la Grande Guerre, Dulac participe bénévolement à l'effort de guerre par ses illustrations. Il commence également à participer à des ballets et mises en scènes de théâtre pour lesquelles il réalise décors, costumes, voire musique, comme pour At the Hawk's Well de William Butler Yeats.
La Belle et la Bête. Source.
L'après-guerre apporte la crise du livre de luxe illustré et Dulac doit exercer des travaux de caricatures pour The Outlook de 1919 à 1920, puis accepter le contrat du magazine américains The American Weekly. Il réalise pour celui-ci des séries de couvertures thématiques entre 1924 et 1950.
Barbe Bleue. Source
Malgré quelques travaux d'illustrations, dont ceux pour The Green Lacquer pavilion, roman d'Helen Beauclerck, sa nouvelle compagne depuis 1922, la subsistance de Dulac devient de plus en plus difficile. Ses créations se réalisent alors pour du mobilier, des cartes à jouer, des boîtes de chocolat ou de biscuit, des revues, des médailles de prix, des billets de banques ou des timbres.
En 1946, Le Limited Edition Club lui propose un contrat de plusieurs ouvrages de luxe illustrés. Il réalise pour eux ses dernières illustrations dont celles pour The Golden Cockerel d'Alexandre Pouchkine, mais décède en 1953 avant la parution des Comus de John Milton.
Source pour le texte: Wikipedia.