La Commission pour la réévaluation de la rémunération versée par les radios aux producteurs et aux artistes-interprètes a adopté un nouveau barème le 15 octobre dernier. Mis en place dès janvier 2008 (application pleine et entière au 1er janvier 2011), il prendra en compte les spécificités économiques des opérateurs et donc des taux progressifs, allant de 4 à 7%, basés sur le chiffre d’affaires réalisé par les radios.
Dans un contexte difficile pour les radios avec entre autre le passage au numérique, trois syndicats radiophoniques dénoncent cette nouvelle donne: “Ce n’est pas en surtaxant les radios que les pouvoirs publics vont sauver le modèle économique de l’industrie musicale“.
Les radios associatives se réjouissent quant à elles puisqu’elles ont obtenu que “leur spécificité non lucrative soit prise en compte et que leur redevance soit minoré de 20% à 50%.” Il en est de même pour les ayants droit, qui estiment de leur côté que “la rémunération payée par les radiodiffuseurs privés aux auteurs reste en deçà des niveaux des rémunérations moyennes que perçoivent les artistes et les producteurs dans les grands pays européens” et qu’il s’agit pour l’instant du “niveau minimum de rémunération qui puisse être considérée comme équitable“.
Un pas en avant vers l’équitable. D’une part puisqu’il permet une meilleur répartition des ressources et une meilleure rémunération des artistes, de l’autre car les spécifités techniques et financières seront désormais prises en compte dans l’évaluation des barèmes pour les radios. Les radios commerciales, aux budgets colossaux, verront donc leur versement à la SPRE augmenter, contrairement aux radios associatives non commerciales qui le verront diminuer d’en moyenne 40%.
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