Après des mois et des mois d’attente interminable, Patty Hewes a enfin réintégré mon écran de télévision et je dois malheureusement reconnaître que l’addiction est toujours là.
Le problème avec Damages, c’est que j’ai l’impression de ne jamais parvenir à être complètement objective. Au sujet de la saison 2, les avis étaient unanimes : saison ratée, baisse d’audience… Bref, une quasi-catastrophe ; et pourtant, moi, j’ai beau regarder les épisodes des milliers de fois, je n’arrive toujours pas à rejoindre ce point de vue. C’est étrange, comme si quelque chose en moi m’interdisait catégoriquement de critiquer ce qui selon moi est et restera pendant encore un bon bout de temps la meilleure série internationale des dix dernières années.
Alors, en ce qui concerne ma review d’aujourd’hui, je dois dire que même si j’ai quelques petites critiques à émettre sur le season premiere, notamment au niveau de l’enquête, je dois vous avertir, mes opinions n’ont en aucun cas été chamboulées, je reste fidèle à mes principes.
Bon, et alors, ça donne quoi au final ?
Il faut tout d'abord savoir que cet épisode est là pour poser les bases de la future saison, aussi bien au niveau de l'affaire et des personnages.
Premièrement, l’affaire qui commence dans ce 3x01 semble légèrement différente de celle de l’année dernière et en cela, elle paraît intéressante. En effet, pour la première fois dans Damages, le fameux délit d’initié est déjà avéré. Ce que Patty cherche à faire ici, c’est sanctionner aussi la famille de l’accusé qui selon elle, connaissait tout des malversations du patriarche ce qui est assez original dans le fonctionnement de la série. De plus, les comportements des divers protagonistes de l’affaire se révèlent eux aussi assez étonnants. Ainsi, d’ordinaire, les accusés attendent-ils le dernier moment pour craquer et aller tout avouer à Patty. Là, bizarrement, c’est dès le premier épisode que l’on assiste au premier retournement de veste de la saison. Ca ne présente rien de très bon pour la suite…
D’un autre côté, je dois bien reconnaitre que si cet épisode m’a tout de même moins passionnée que les autres premieres, c’est, comme je le disais précédemment, à cause de ce casefile qui a malheureusement l’air moins machiavélique que celui des années précédentes. On pourrait presque croire que nous sommes chez les bisounours du monde des avocats. A la rigueur, même le casefile d’Ellen parait plus passionnant. Pourtant, je tiens à dire que j’ai bon espoir pour la suite car la série semble en effet retrouver ses premières amours dans les dix dernières minutes de l’épisode. Mais cela s’avère toutefois assez dommage sachant qu’un season premiere est censé être dynamique du début à la fin. Tant pis !
De toute façon, j’ai découvert grâce à un deuxième visionnage que ce qui m’intéressait le plus dans cette affaire, c’était le fait que d’une certaine manière, j’avais l’impression que la fin serait bien différente de celles des saisons précédentes. Effectivement, en raison des difficultés d’audience de la série (1,4 millions de téléspectateurs, -17% par rapport au début de la saison 2) il se peut que cette saison soit, malheureusement la dernière de la série. Alors, je me suis consolée en imaginant une fin catastrophique pour Patty à l’issue de la troisième saison. Oui, c’est mon esprit sadique et pervers qui parle ici. Ainsi, parait-il que lorsque l’on est au top, l’on ne peut que redescendre ? Après tout, Patty enchaîne les succès depuis des années, il serait peut être temps que la roue tourne. Et si elle perdait ce procès ? Cela permettrait de réveiller un peu les troupes, que la série s’arrête ou pas. Même s’il l’on ne connait que peu de choses de l’affaire pour l’instant, la question de sa résolution m’obsède déjà. Après tout, pourquoi pas une petite défaite en pleine gloire pour Patricia Hewes ?
D’autant plus qu’en ce début de saison, Patty est omniprésente, sur tous les fronts. Aussi bien dans le présent que dans les flash-forwards c’est bien de la star de la série qu’il s’agit. Le plot situant l’action dix mois après le départ d’Ellen de Hewes (Shayes ?!) and associates, la boss semble bel et bien seule aux commandes. Le temps d’antenne entre elle et son ancienne subordonnée est d’ailleurs beaucoup moins équilibré que précédemment et Glenn Close est pratiquement présente dans chacune des scènes (ce qui justifie enfin le titre de « second rôle » que l’on accorde à Rose Byrne qui était loin d’en être un jusque là). En mode, Hewes power.
De plus, contrairement aux affirmations de la saison précédente, Ellen ne semble pas vraiment avoir l’intention de revenir et ceci qui la met, ainsi que son absence, paradoxalement en position de force par rapport à Patty. Effectivement, si Patty semblait sure et certaine du futur retour d’Ellen dans le 2x13, elle n’en est plus si persuadée aujourd’hui. Alors que nous parlions de cela en cours de philo avec I. ce matin, nous en sommes arrivées à la conclusion que Patty est en réalité plus dépendante d’Ellen que l’on le croyait. Elle met dix mois à vider son bureau, lui envoie un « thousand dollars worth Chanel bag » sans exiger, semble-t-il de contrepartie, l’aide dans son affaire en envoyant ses hommes de main faire peur à l’accusé d’Ellen (elle s’en cache d’ailleurs à peine lorsqu’Ellen la confronte à se sujet) cela en devient presque louche. Surtout si on considère le fait que le rapprochement fait entre Patty et le District Attorney, le nouveau boss d’Ellen, ne me semble pas vraiment fortuit. I. ne partage pas mon avis à ce sujet mais je pense que Patty cherche en réalité à faire virer Ellen pour pouvoir la repêcher au vol. En tout cas, cela cache forcément quelque chose. « Patty has always reasons. »
De là, on peut se demander : pourquoi laisser finalement Tom « put his name on the door » ? Une question folle vient de me traverser l’esprit : sait-elle déjà qu’il va mourir ? Noooon. Pas possible. Par contre, ça, c’était le grand choc d’hier soir. Et je tiens vraiment à m’excuser auprès de Shone pour qui j’ai gâché le suspens sur Twitter, honnêtement sans le faire exprès. Soooo sorry. Sinon, au sujet de la mort de Tom, on en sait pas assez pour que je dise quelque chose si ce n’est que j’avais découvert à la mi-épisode qu’il allait mourir. Enfin, dans six mois. Surtout, dites moi si ça vous perturbe ! LOL !
La phrase qu’on retient :
Je retiendrais tout de même une phrase d’Ellen qui m’a fait froid dans le dos : « I could have done it myself », subtile référence aux stratagèmes de Patty qui, en plus de lui avoir offert un sac, aurait aussi demandé à ses hommes de main de faire peur à l’accusé qu’Ellen tenter d’emprisonner. Ellen aurait-elle dit ça dans la saison 1 ? Mystère.
Finalement ?
Bah finalement, seules des millions d’interrogations demeurent et c’est ce qui fait la force éternelle de la série : Qui a tué Tom et quelle est la connexion entre lui, le clochard et l’affaire en cours ? Comment le clochard en question (soupçonné semble-t-il d’avoir tué Tom puisque son cadavre a été retrouvé à côté de son habitat de fortune) a-t-il hérité du « thousand dollars worth Chanel » plein de sang d’Ellen ? Pourquoi c’est la voiture de Tom qui rentre dans celle de Patty six mois plu tard ? il parait, d’après TV Squad que dans cette voiture se trouve une statue de la liberté, serait-ce un rappel du massacre de David Connor ? Malgré le titre très évocateur de l'épisode, Ellen a-t-elle vraiment pardonné à Patty ? Qui est le stalker de Patty, le « kind of an architect » qui semble être assez intéressé par notre fraïche divorcée ? Et quid de l’ex-mari ?
Bref, la suite la semaine prochaine bien sûr !
C'est tout pour le moment.
Votre fidèle voix.