Cette aprè-midi je ferme le café, obligations administratives obligent et en quête de nouveaux torchons. J'aime les beaux torchons, ceux qui ont du style, du tempérament. Un café insensé passe aussi dans le choix des torchons.
Premier arrêt à la poste où j'entre pour ressortir aussitôt. Une queue longue mais alors longue et puis je ne la sens pas cette queue, je suis sûre que je vais poireauter indéfiniment. Dans un autre quartier je tente une nouvelle poste, moins de monde, moins d'attente sauf que… c'est une poste stakhanoviste où on nous range en fonction de nos besoins. Je demande à ce qu'on m'édite un RIB et là stupeur ! Ma carte est en opposition.
- Mais comment ma carte peut se retrouver en opposition alors que je n'ai rien demandé ??!!!
- Ben vous vous êtes trompé dans le code.
- Ben non.
- Ben je sais pas alors. Ou alors elle est dépucée.
- OKkkkkk.
Puis je passe acheter des torchons pour le café. Au premier étage, c'est rayon linge de maison et lingerie féminine, allez savoir pourquoi cet agencement des rayons… Je choisis de jolis torchons 100% coton et pendant que je patiente pendant qu'une carte vermeil essaie de s'inscrire pour avoir la carte de fidélité, mon regard vrille involontairement vers le rayon lingerie. d'habitude je passe commande auprès de ma mère, qui connaît mes goûts en matière de fringues et de marques, un penchant prononcé vers le casual chic à la Charlotte Gainsbourg. Pour gagner du temps et éviter les séances shopping, je l'appelle :
- Allo maman ? bon alors je voudrais la chemise somewhere page 24, le pull assorti page 42 et arrête les boxers, prends moi plutôt des chaussettes et d'autres dessous.
Et puis là, folie, mon regard s'accroche à des portes jarretelles absolument splendides, d'un colori poudrée sexy et… et… je suis dingue de lingerie ! Evidemment je repars avec.
En fait, des torchons à la lingerie il n'y a qu'un pas ou plutôt 3 mètres exactement.