l’ocre léger sur les pins
est abandon négligent
du soleil de janvier
- affaire si rare –
le souffle très court
du passant aux mains
glacées flotte un peu
il récite des vers
sa voix s’éteint
à quelques pas
à quoi bon et pour qui
rien ne tient mon ami
il reprend la lumière
pourtant sur les pins
chauffe les mots et des rayons
lui effleurent le col
surpris par le bien-être
il ralentit le pas
écoute l’avance lente
du chant revisité
la lumière bascule
vers le blanc de midi
miroitements du monde
où parfois tu disparais
ce chant de l’ange
aux voix d’enfants