On l’a souhaité, rêvé, désiré, fantasmé ! Le 44ème Superbowl verra s’affronter les Colts d’Indianapolis et les Saints de la Nouvelle Orléans. Ces deux équipes, longtemps en course pour la saison parfaite, vont donc se retrouver à Miami pour se disputer le titre suprême. Si la logique de la saison a été respectée, Jets et Vikings ne s’étaient pas présentés en victimes et les matchs furent très intenses. Les deux finalistes ont deux semaines pour préparer l’ultime étape. En attendant, voici un résumé de ce qui c’est passé. Bonne lecture à tous.
Les matchs
La dernière fois que les Jets s’étaient rendus à Indianapolis, ils en étaient reparti victorieux des rêves de playoffs plein la tête. Il y retournaient cette fois ci avec l’espoir d’un exploit. Et ils y ont cru pendant presque une mi-temps. Après un premier quart temps ou les deux équipes se neutralisent, New York réalise un superbe deuxième quart. Mark Sanchez trouve Braylon Edwards pour un touchdown de 80 yards puis Dustin Keller pour un autre passage dans la end zone. La défense, elle, contient bien Manning et compagnie. Le MVP de la saison connait les pires difficultés pour se sortir du Blitz imposé par les Jets et les receveurs n’arrivent pas à se défaire du marquage serré des arrières défensif de New York. Mais, alors que les Jets mènent 17-6 deux minutes avant la pause, Payton Manning fait donner la cavalerie et sonne la charge. Il retrouve son rythme, ses receveurs des espaces et les Colts reviennent au score 17-13 juste avant la mi-temps. Ce brutal réveille a mis un coup au moral des Jets et au retour des vestiaires, Manning et ses receveurs transpercent une nouvelle fois la défense des Jets. La fin du 3ème quart temps est serrée et aucuns points n’est marqué. Mais l’attaque des Jets peine de plus en plus, la défense des Colts muselant à la perfection le duo de coureurs New Yorkais. A l’arrivée, ces derniers ne cumulent que 26 courses pour 83 yards, Shonn Greene ayant quitté le terrain sur blessure au début de la dernière période. La défense aussi commence à donner des signes de fatigue et les blitz n’atteignent plus Peyton Manning. Jusque là discret, Dallas Clark sort de sa boite et capte une passe de touchdown qui donne 10 points d’avance aux Colts 27 à 17. Matt Stover rajoute 3 points au tableau des scores pour donner l’avantage décisif aux Colts, 30 à 17 à 5mn33 de la fin. Leur jeu au sol étant inefficient, les Jets s’en remettent au bras d’un M. Sanchez (17/30 pour 257 yards, 2 TD et 1 Int) jusque là sobre et efficace. Mais ce qui devait arriver arriva et le quarterback rookie est intercepté à moins de cinq minutes du terme. Quelques minutes plus tard, les Colts étaient les premiers qualifiés pour le Superbowl. Au niveau des stats, les vainqueurs du jour s’en sortent avec les honneurs. Si Reggie Wayne a été bien contenu tout au long de la soirée, Pierre Garçon et Austin Collie signent une superbe performance. Les deux rookies ont joué comme des vétérans. Collie totalise 7 réceptions pour 123 yards et 1 touchdown. Et surtout l’Haitien Pierre Garçon capte 11 passes pour 151 yards et 1 touchdown. Mais le grand artisan de ce succès est une nouvelle fois Peyton Manning (26/39 pour 377 yards et 3 touchdowns). Alors que les Jets menaient de 11 points, sont calme et son assurance ont rassuré ses coéquipiers et ces derniers n’ont jamais cédé à la panique. Même s’ils repartent vaincus de cette confrontation les Jets , qui n’ont pas à rougir de leur prestation, peuvent envisager l’avenir avec optimisme. Ils possèdent une très bonne défense, base de tout succès, et un secteur offensif bourré de talent dont les rookies (Sanchez et Greene) ont montré que l’on pouvait compter sur eux dans les moment décisifs. Pour leur part, les Colts retrouveront le Superbowl dans deux semaines, trois ans après leur dernier titre.Ce ne fut pas la partie la plus spectaculaire de la saison, mais ce fut une rencontre d’une rare intensité physique et tactique. Les Saints peuvent remercier les Vikings pour leurs pertes de balle et la providence pour leur avoir donné la possession du ballon à l’entame de la prolongation. Ils ont été dominés dans quasiment tous les compartiments du jeu par la franchise du Minnesota. Les Vikings ont dominé le temps de possession et progressé beaucoup plus facilement en attaque. Favre lance pour 310 yards, 1 touchdown mais 2 interceptions alors que Drew Brees lance 3 touchdowns mais seulement 197 yards à 17/31. Bernard Berrian capte 9 passes pour 102 yards. Le meilleur receveur des Saints ne cumule que 39 yards et 1 touchdown en 4 réceptions. Ils ont été moins pénalisés, ont bénéficié de plus de premières tentatives, converti un meilleur pourcentage de 3ème tentative et A. Peterson (122 yards et 3 TD) a couru à lui seul plus de yards que tous les coureurs de la Nouvelle Orléans réunis (68yds). Alors que c’est-il passé ? La réponse est simple, ils ont rendu 5 ballons à l’adversaire dont certains à des moments cruciaux de la partie. Comme à la fin de la première période où les viks profitent de la seule perte de balle des Saints, sur un fumble de Reggie Bush, pour récupérer la possession en excellente position, alors que les deux équipes sont à égalité 14-14. Malheureusement une mauvaise transmission entre Brett Favre et Adrian Peterson redonne aussitôt la balle aux Saints qui s’en sortent à bon compte. Ils faut dire que tout au long de la première période ils ont été gêné par une très bonne défense des Vikings et pénalisé par leur manque de discipline (88yds au total). Mais la plus cruelle de toutes ces pertes de balle fut certainement la dernière. On est en fin de 4ème quart temps, et les deux équipes sont à 28 partout. Il reste 2 minutes 37 secondes à jouer et les Vikings ont la possession du ballon. Après un drive parfaitement mené, ils arrivent avec 19 secondes à jouer sur la ligne des 33yds adverse. Il leur reste 2 tentatives et un temps mort. Autant dire que les affaires des Saints sont mal engagées. C’est alors que l’impensable se produit. Les Viks sont pénalisés de 5 yards pour avoir compté 12 joueurs sur le terrain à l’appel du jeu. Et là c’est le drame ! Sur l’action suivante, Brett Favre commet une énorme erreur. Alors qu’il se déporte sur la droite et qu’il a le champs libre pour courir, il force une passe au milieu du terrain et est intercepté ! Les Joueurs de la nouvelle Orléans et tout le publique du Superdome exultent de joie. Un bonheur ne venant jamais seul, ils débutent la prolongation en possession du ballon. Bien emmené par D. Brees, ils parcourent 39yds avant de remettre leur destin entre les pieds de leur buteur Garrett Hartley. Mais ce ne fut pas sans difficultés. Ils ont dans un premier temps miraculeusement échappé à une interception. Un défenseur des Viks enlevant la balle des mains de l’un de ses coéquipiers. Puis ils ont converti de manière acrobatique une 4ème tentative. Garrett Hartley réussi son FG de 40 yards et libère toute une ville qui laisse exploser sa joie. Les joueurs du Minnesota sont effondrés. « La vieille Denise » ne réussira pas l’exploit et échoue pour la cinquième fois de sa carrière aux portes du Superbowl. C’était pourtant l’année ou jamais , des possibles départ en retraite (Favre, Pat Williams) pourraient plomber leurs espoirs dans les saisons à venir. Les Saints vont donc retrouver Peyton Manning, dont le père fut leur QB titulaire au cœur des année 70, dans une rencontre qui mettra au prise les deux meilleures formations de la saison.
Top 5 des actions de la semaine
- Garrett Hartley
- Pierre Garcon
- Mark Sanchez, Braylon Edwards
- Brett Favre
- Reggie Bush