Vacuité de notre cadre de vie. Ici, tout n’est que construction mentale et sociale. L’impression désagréable d’évoluer dans un rêve. Plus attaché à l’écran de son téléphone qu’à la géographie réelle.
Et pourtant, la technologie est fragile. Lorsqu’à la fin de l’année dernière les transports ferroviaires ont fléchis sous le froid, tous se sont écriés au scandale. Comment, la technique nous faisait défaut alors que nous l’avions placé au centre de notre société, en faisant la remplaçante patentée des idéologies du vingtième siècle. Nous attendons maintenant le grand bug informatique qui mettra le monde à genou.
Non, le monde réel existe encore, il simule la disparition pour mieux se révélé. Et c’est même la grande révolution en ce début de siècle : le retour du locus. Mais débarrassé de son attachement superstitieux pour n’être plus que le support de nos actes.