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Décidément, mes lecteurs, vous avez des tas de questions sur l’anatomie. Aujourd’hui, c’est au tour d’Adeline d’en poser une. A-t-elle été influencée par le titre de ce livre ?
Bon, je vous épargne les réponses du style « pour y accrocher un piercing » et vais droit au but. Tout commence dans le ventre de la mère. Génétiquement masculin, l’embryon garde pourtant un aspect féminin pendant environ six semaines (on dit qu’il est indifférencié) jusqu’à ce qu’intervienne le chromosome Y. Une des conséquences est la descente des testicules sous l’action de la testostérone notamment. Quant aux mamelons, trop tard, ils se sont déjà formés !
Après la naissance et jusqu’à 11 ou 12 ans, les filles et les garçons ont des mamelons très semblables. Mais à la puberté, les seins et les glandes mammaires des filles se développent sous l’action des hormones sexuelles féminines, de fait absentes chez les garçons.
Les hommes gardent donc des mamelons inutiles, mis à part une fonction érogène. Mais pourquoi les aréoles masculines n’ont-elles pas disparu au fil des générations ? Justement parce que leur présence ou leur absence ne change rien à la donne du point de vue de la survie, tout comme les dents de sagesse ou le petit orteil. Cette caractéristique ne sera donc pas supprimée par la sélection naturelle.
D’après Wikipédia, « il arrive toutefois que certains hommes connaissent un état appelé gynécomastie, dans lequel les tissus adipeux autour du mamelon et sous le mamelon se développent pour ressembler à un sein de femme ». Tout est donc une histoire d’hormones. Donc Adeline, si tu as une âme de savant fou, tu peux tenter de faire « pousser » les seins des hommes qui t’entourent. Allez hop, une petite injection d’hormones sexuelles féminines.