En ce début d'année 2010, trente-cinq ans après la loi Veil, on peut lire ici et là des articles somme toute discrets sur les fermetures de centres IVG sans que ça rue dans les brancards. D'où il ressort, grosso modo, qu'on est désormais moins libres d'avorter que libres de se démerder pour avorter malgré la rationalisation du système de santé et les restrictions budgétaires.
Le concept de liberté, c'est quand même un truc marrant. Quand on y réfléchit, c'est quelque chose qu'on sait surtout définir quand on en est privé. Ou au moins, quand on en discerne subitement les contours et les limites. Un peu comme la nationalité, en fait.
Pendant ce temps, les militantes de Ni Putes Ni Soumises (non, je ne mettrai pas de lien, faut pas déconner non plus) ne trouvent rien de mieux à faire que d'enfiler une burqa pour défiler devant le siège du Parti Socialiste en brandissant des pancartes absurdes comme "Ils veulent nous mettre la burqa". Y a quand même un truc qui me chiffonne dans tout ça...
NB : l'image illustrant ce billet est un détail de La liberté des femmes, de Marie Morel. Laquelle est exposée à la Halle Saint Pierre, à Paris, jusqu'au 7 mars 2010.