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L'ancien ministre de l'Education tire les conclusions de ses divergences de vues croissantes avec son parti. Et regrette les atermoiements du PS sur le nouveau traité européen.
Et une défection supplémentaire pour le PS! L'ancien ministre de l'Education, Claude Allègre, a annoncé ce jeudi sur Europe 1 qu'il allait quitter le parti socialiste (PS). "Je suis encore membre du PS pour un mois et demi. Je ne serai plus membre à partir du 1er janvier parce que je ne reprendrai pas ma carte", a-t-il déclaré en invoquant sa peur que le PS ne "reparte dans ses guerres pichrocolines."
Interrogé sur une éventuelle collaboration avec le président Nicolas Sarkozy, Claude Allègre a répondu: "c'est un autre sujet" et il a assuré qu'il "ne prendrait aucune carte". "Je vous le garantis, je suis guéri de cela", a-t-il ajouté.
Auparavant, l'ancien ministre avait critiqué l'attitude du PS à propos du nouveau traité européen. Alors que le parti n'a pas réussi à prendre de position commune sur ce sujet, l'ancien ministre a considéré qu'il devait "voter oui sans aucune considération de politique politicienne". "Je constate que les deux principaux challengers à la direction du parti socialiste, Ségolène Royal et Bertrand Delanoë, sont tous les deux pour le oui. Ce sont eux qui se conduisent de la manière la plus intelligente, les autres, beaucoup d'autres aboient et la caravane passe", a-t-il regretté.
Il a aussi critiqué le premier secrétaire du parti, François Hollande, qui refuse que le chef de l'Etat puisse s'exprimer devant le parlement, une des éventuelles propositions de la commission Balladur sur la réforme des institutions. Selon lui, "au lieu de s'opposer à cette démarche démocratique, il ferait mieux de dire nous voulons faire comme en Amérique" et obtenir que l'opposition puisse avoir "un droit de réponse" après une intervention du chef de l'Etat.