«La CAN doit se poursuivre. Continuez à vibrer jusqu’au 31 janvier, le jour de la finale». Cette adresse du président de la République d’Angola, José Eduardo Dos Santos, hier, après l’élimination des Palancas Negras, est symptomatique de ce que va devenir la CAN sans le pays hôte. Et le président croit avoir bien fait en interpellant ses concitoyens sur la nécessité de supporter les autres équipes pour la réussite de la compétition. Un tournoi commencé péniblement (le mitraillage du bus de l’équipe du Togo, le vendredi 8 janvier, deux jours avant le début de la compétition) et qui fait son petit bonhomme de chemin dans les difficultés. Déjà la cherté de la vie sociale et les difficultés d’octroi du visa ont empêché beaucoup de fanatiques du football de venir en Angola. Du coup, la CAN, qui est vue par tous comme un moment idéal de brassage culturel, de fraternité africaine, de découvertes, est devenue un jeu luxueux en Angola. Où seuls les plus nantis ont accès. L’aspect festif, comme il a été donné de voir lors des précédentes éditions, a disparu des rues de Luanda depuis le début de la compétition. De Futungo, Gamek, Samba, Benfica, Golf, le constat est net. La CAN ne revient dans les esprits que les jours de match des Palancas Negras avec une ambiance particulière à la plage de Luanda, Ilha de Luanda (île de Luanda).
Maintenant avec la sortie de la sélection nationale, nul n’a besoin de dire que la CAN subit sa seconde mort. La pseudo-ambiance de l’île a disparu avec le démontage de l’écran qui diffusait les images des matchs de l’Angola. Dommage que la CAF ait accepté d’octroyer l’organisation de la fête africaine à ce pays où seul le retour dans le concert des nations importe. A tout prix ! Et au mépris de l’épanouissement collectif.
Dommage !