Pourtant, l'action publique de la culture est aujourd'hui la cible d'une attaque frontale avec la mise en action de la trop fameuse RGPP (Révision générale des politiques publiques). Arme hautement idéologique dont l'une des principales dispositions consiste à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la RGPP est l'instrument d'une privatisation massive et aveugle de la culture, de sa soumission aux lois, protocoles et intérêts de l'industrie culturelle.
Les temps sont loin où prévalait l'idée d'une exception culturelle et artistique, où il était largement admis que les lois du marché, du chiffre et du profit devaient épargner la culture et l'art.
Il semblerait donc exister deux poids et deux mesures...
Des bataillons de bénévoles se mobilisent pour apporter des réponses à des questions cruciales pour la vie en société (comme la précarité croissante, la montée de la violence urbaine ou la prise en charge de la fin de vie). (338 Basta). Ce qui amène à s'interroger sur le rôle nouveau de l'Etat et son périmètre d'intervention en matière de continuité républicaine, de sécurité et de dignité pour tous sur tout le territoire. C'est-à-dire des missions régaliennes de l'Etat...
Finalement, les bénévoles seraient-ils plus compétents que les services de l'Etat dans la prise en charge des défis liés à l'insertion sociale ou au développement culturel ?
Ou plus simplement, les bénévoles seraient-ils plus volontaires ?
On me dit que c'est la crise....
Quelle crise ? Pour qui ?
Le système bancaire est au mieux depuis qu'il n'est plus au plus mal !
On me dit que c'est la décentralisation...
Alors, commençons à rééquilibrer les financements. Et particulièrement les locaux !
On me dit que c'est la remise en cause du principe de l'intervention publique ?
Demain, les collectivités risquent de ne plus avoir ni le droit ni les moyens de conduire des politiques culturelles en raison de la suppression de la clause générale des compétences (Seine Saint Denis. La culture en danger).
Où sont les contre-pouvoirs ? Existent-ils encore réellement ?
On peut toujours se demander à qui profite (la crise) le crime...
On peut aussi se contenter d'y penser et accepter de vivre dans un monde d'égoïsme...
Et poussant le raisonnement par l'absurde jusqu'au bout, on pourrait se dire que finalement, le meilleur contre-pouvoir serait peut-être de stopper le bénévolat !
Ou aussi ???