L’anti-Victoria Kipps, une grande fille toute simple aux...

L’anti-Victoria Kipps, une grande fille toute simple aux yeux écarquillés : Didine.

Super film, plutôt drôle et atypique, illuminé par la présence de Géraldine Pailhas (le reste de la distribution est absolument parfait faut dire aussi… Julie Ferrier, Edith Scob et Benjamin Biolay !!!). Didine ou comment Alexandrine a failli passer complètement à côté de sa vie. À force d’être lisse et passive, Didine se fait ballotter de droite à gauche, au gré des désirs des autres. Dans le but de se protéger, évidemment. Ne rien éprouver, ne pas s’attacher, ça protège. Mais évidemment, ça ne va pas durer.

Mais il lui faudra passer par différentes cases (se frotter à la vieillesse, la mort et son image en miroir que lui donne Mme Mirepoix) avant de vouloir et de désirer par elle-même. C’est un cheminement intéressant et inhabituel. Ca change de la femme des publicités qui sait ce qu’elle veut et s’en empare comme si la vie n’était qu’un gigantesque supermarché dans lequel il suffit de piocher, ou des trentenaires névrosées qui hantent les films français actuels.

Et enfin un beau rôle pour Géraldine Pailhas qui jusqu’alors était complètement sous-employée, alors qu’apparemment dès La Neige et le Feu pour lequel elle avait obtenu un César (je ne l’ai pas vu) ou Les Randonneurs (1), c’était quand même évident que cette fille savait jouer. Pourvu que ça donne des idées à d’autres réalisateurs…