Nous débutons une série d’articles qui tenteront de décrypter des « tendances » vues dans la création de luminaires sur l’année passée. C’est sans filet, et l’on n’échappera sans doute pas à certains recoupements, mais peu importe. Pour le premier billet de la série, nous nous interrogerons sur le gout pour l’accumulation que l’on a pu constater chez certains designer. Peut-être parce que, comme disait Prince « there is joy in repetition »?
le premier exemple est « gummi », nommé ainsi car il est fait de l’accumulation de nombreux petits ours en gomme que l’on trouvait chez le marchand de bonbon. Attention aux dents car ce sont des imitations en acrylique. C’est Kevin Champeny qui a dessiné ce lampadaire un brin régressif. Tu le sens son Gummi ?
Kevin Champeny - Gummi
Le deuxième est une sorte d’hommage à la lampe à incandescence. Un hommage un peu pervers puisque le soin d’illuminer revient au final à une lampe fluocompacte, cachée sous la masse des bulbes incandescents. Une façon de dire : « j’ai gardé toutes ces andouilles incapables de faire la moindre lumière. C’est joli quand même, merci monsieur Tim Fischlock, pour cette sympathique création appelée « What Watt? »
Tim Fishlock - What Watt ?
Stuart Haygarth avait d’ailleurs fait un luminaire similaire, avec des verres de lunettes de récupération, puis avec toute sorte de choses : déchets en plastiques trouvés sur la plage, des party poppers (des sortes de pétards), des verres de vin en plastique, etc. La série a été présentée à la galerie Haunch of Denison. Les dizaines de boules de son lustres cosmic burst figurent une explosion moléculaire.
Stuart Haygart - Optical
Stuart Haygart - Millenium
Stuart Haygart - Tide
- cosmic burst par Stuart Haygarth
Laisseriez vous votre fille sortir avec John Harrington ? Surement pas moi, quand on voit ce qu’il fait de sa vaisselle et qu’en plus il boit certainement trop. Selon les modèles, son lustre « Cut Glass » diffuse la lumière à travers 150 ou 300 verres à pied en cristal. John a remisé un verre par-devers lui pour pouvoir continuer la picole aprés ce rude travail d’assemblage.
John Harrington - 150+1
Plus « classes », quoique d’un usage moins glorieux que les verres en cristal de bohème, Tim Lewis studio nous présente ces magnifiques lustres nés de l’accumulation de flotteurs de chasse d’eau en cuivre. Un flickr présente les différentes étapes de fabrication, à partir du matériau brut de réservoir. A noter que ce luminaire prend tout son sens avec des lampes à culot argenté, un hit des années 70 que les fabricants de lampes ne semblent pas pressés d’adapter à la fluocompacte. On peut même parler de lampe en voie de disparition totale, alors si vous achetez ce lustre, n’oubliez pas de faire des provisions.
Tim Lewis - Iris Chandelier
Un dernier luminaire que l’on jurerait inspiré par le spectacle d’un serveur maladroit dans un restaurant de type « Fawlty tower ». C’est « Contain », une sorte de piles d’assiettes propres saisies au moment ou elles échappent des mains du plongeur, qui se prend les pied dans le tapis. Son créateur, du studio coréen Idealgraphy, avait pourtant une idée toute autre en concevant cette lampe, et c’est google trad qui nous aide a restituer ses intentions : « J’ai exprimé nouvelle culture qui vient de la différence d’expression pour décrire le mot « mettant en » entre l’est et l’ouest. Utilisation de la langue, j’ai créé un nouveau langage de conception qui nous donne sentiments irréels avec l’illumination de l’Ouest et du récipient coréenne. Sens de suspense a été exprimé à travers le type de conteneurs empilés et il ya une ampoule électrique au fond du récipient. Avec le langage des arts formative, l’expression «mise en» a été tirée. En conséquence, la contemplation de considération a été sollicitée par le biais traditionnelles propriétés des conteneurs et l’illumination de la culture étrangère ». On n’aurait pas dit mieux.
Idealgraphy - Contain
Source : Muuuz, Dezeen, YankoDesign, NotCot, MoCo, Dezeen