Sacrificed Generation
Autoproduit
Au moment d'enregistrer cet album, le groupe était un power trio, la basse a donc une importance capitale et ne passe pas inaperçue. Depuis, l'ingénieur du son Sébastien a rejoint les membres du groupe en prenant sa guitare.
Après une courte intro, Otium nous plonge dans son univers ténébreux avec "Back To Evil". C'est puissant, de gros riffs carrés et répétitifs martèlent pour les couplets. Les voix alternées apparaissent pour le refrain. On remarque que la voix grave se cale bien sur les passages lents et lourds alors que la voix criée apparaît lorsque le tempo accélère dans le côté plutôt fusion.
On préfère quand ça brailleMalgré la noirceur et le côté lourd que peut avoir un groupe de néo-métal, une certaine qualité mélodique est à relever. Les riffs bien que répétitifs sont simples, mais drôlement efficaces. Même au niveau du chant, il y a une recherche mélodique comme par exemple sur le refrain d'"Around Me", qui sonne très fédérateur avec les chorus. C'est d'ailleurs quelque chose de fréquent chez Otium, les refrains ont plus d'ampleur. En tout cas, tous les passages fusion avec une voix plus énergique et plus haute sont chouettes et prennent le dessus sur les couplets. La voix grave et lente peut être un peu barbante après quelques morceaux. Elle varie tout de même sur quelques titres intéressants comme "Too Late" et "Morning", mais de manière générale on préfère quand ça braille.
Dans son ensemble, SACRIFICED GENERATION est un album réussi. Les morceaux s'enchaînent bien, on remue parfois la tête à l'écoute du disque, on ne s'ennuie pas. On sent divers influences, on sent l'envie de faire un album de qualité et le résultat est là. Il est évident que l'on touche un milieu très underground et qu' Otium a encore beaucoup de chemin à faire avant de figurer comme tête d'affiche, mais dans le paysage métal français, cet album n'a rien à envier aux grands noms.