Contrairement à ce que soutiennent certains de mes amis, Nicolas Sarkozy n’est pas intelligent. Il est tout ce que l’on veut : rusé, matois, retors, menteur et manipulateur mais l’intelli-gence, la raison et la logique n’y ont aucune part. Pas même le simple bon sens qui devrait lui faire comprendre que tout cet étalage de fric et les petits arrangements entre amis multimilliardaires sont des insultes permanentes jetées à la face des Français qui souffrent de la crise économique et du chômage.
Qu’avons-nous donc fait au Bon Dieu pour qu’une telle calamité s’abatte sur la France ? A côté, les dix plaies d’Egypte de l’Exode (7à11) paraîtront sans doute aux futures générations pour d’aimables plaisanteries quand Sarkonapale en aura fini avec la France !
La méthode Sarko ? Une voiture à embrayage automa-tique qui n’aurait que 2 vitesses. Une pour démarrer en fonçant à toute berzingue et une marche arrière pour reculer une fois dans le mur. Mais point de vitesse de croisière pour mener les affaires de la France comme elles devraient l’être pour le bien du plus grand nombre. «Après moi, le déluge». A quoi bon de toute façon puisqu’il n’a qu’une ambition, s’enrichir et enrichir ses amis du COUAC-40. L’état de la France et des Français étant bien la dernière de ses préoccupations.
Ou plutôt la première s’il s’agit de nous mettre à genoux pour nous faire accepter toutes les atteintes au modèle social français, les plus bas salaires possibles, des retraites peaux de chagrin et de plus en plus tardives, etc. Martine Aubry et certains dirigeants du Parti socialiste venant de tomber dans le panneau.
Comment s’en étonner ? Nicolas Sarkozy a précisément comme modèle ces richissimes patrons du COUAC-40 qui n’ont d’autre credo que de s’enrichir – eux et leurs actionnaires – tout en mettant la France en coupe réglée : faire payer les consommateurs un tout en délocalisant à tour de bras.
Enrichir les riches, appauvrir les pauvres et les classes moyennes. Tout un programme. Rien de bien nouveau sous le soleil à en croire Montaigne : «le profit de l’un est dommage de l’autre» si ce n’est que le niveau exorbitant de la rémunération des dirigeants des multinationales et des banques est aujourd’hui proprement scandaleux. Entre salaires mirobolants, stock-options, bonus – sans oublier ceux des traders - et retraites chapeau.
D’ailleurs et à cet égard, sans doute un nouveau scandale en perspective puisque selon 20 minutes Après l’Epad, l’imbroglio Proglio tombe mal pour Sarkozy au titre de ses 38 ans passés à Veolia. Henri Proglio affirmant «Ca s’appelle une retraite complémentaire, j’y ai de toute façon droit puisque j’ai des annuités»…
Voire : Xavier Bertrand que l’on ne saurait soupçonner d’être de gauche tempère cette affirmation. Bien qu’indiquant n’avoir «pas d’information là-dessus», il ajoute «Mais ce que je sais, c’est qu’on a quand même changé les règles concernant les retraites-chapeau et les rémunérations (…) Dans le cas de carrières successives on a changé les règles pour que vous ne puissiez pas avoir des deux côtés en même temps. Vous ne pouvez pas avoir des droits qui continueraient d’un côté et des droits qui continuent de l’autre».
Voilà qui explique toutes les manœuvres d’Henri Proglio pour garder un pied dans la maison Veolia. Une provision de 13,1 millions d’euros. Et s’il était le seul ! au 31 décembre 2008, Veolia Environnement avait provisionné 30,2 millions d’euros dans ses comptes «pour l’en-semble des membres du comité exécutif bénéficiaires» d’une retraite chapeau,
Mes amis, à chaque fois que vous paierez l’eau, les taxes sur les ordures ménagères, que vous emprunterez un bus de la TVO ou d’autres compagnies de transports en commun battant pavillon Veolia – voire demain le TGV Veolia qui serait dans les cartons - et tutti quanti, ayez une pensée émue pour Henri Proglio, pauvre retraité “économiquement faible”:) selon la terminologie admini-strative en vigueur à l’époque où je travaillais à la DDASS du Loiret.
Les retraites chapeau étant un complément à la retraite légale dont le versement est étalé pendant toute la durée de la retraite du bénéficiaire, priez pour que Dieu, dans son infinie bonté, abrège rapidement cette vie de souffrances terribles
provoquées par cette grave maladie de l’âme que l’on nomme «pleoneixia» : avidité au sens «d’en vouloir toujours plus». comme le soulignait naguère un excellent article de Poly-tics.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 29 janvier à 01:07
Un numéro de mano a mano Nicolas Sarkozy et M. Proglio se sont livré à un numéro de main à main comme on en fait toujours au sommet des grandes entreprises quand une situation est délicate, voire inacceptable, mais qui ressemble à un gigantesque pied de nez aux Français et aux médias qui se sont fait embarquer. "Tu annonces que tu exiges deux salaires, dit le Président. Cela choque l'opinion publique. Je dis que c'est inacceptable. Et tu renonces. Et je passe pour un Président proche des petites gens. Toi, bien sûr, tu n'as rien perdu. Et moi j'y ai gagné l'estime des petits et, ce qui n'est pas négligeable, des petits et moyens cadres. Tu vois, Proglio, nous y gagnons tous les deux !