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Nicolas About, président du groupe centriste au Sénat, quitte le MoDem et soutient la liste UMP de Valérie Pécresse aux régionales

Publié le 25 janvier 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)
Nicolas About, président du groupe centriste au Sénat, quitte le MoDem et soutient la liste UMP de Valérie Pécresse aux régionales
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/01/25/01002-20100125ARTFIG00374-ile-de-france-le-patron-des-senateurs-centristes-rallie-pecresse-.php
Ile-de-France : le patron des sénateurs centristes rallie Pécresse
R. G.
25/01/2010 | Mise à jour : 07:50 | Commentaires  25 | Ajouter à ma sélection
Nicolas About «conteste la décision de Bayrou de ne négocier qu'avec la gauche».
 
Et de deux ! Six mois après que le sénateur Michel Mercier ait claqué la porte du MoDem, dont il était trésorier, pour rejoindre la majorité et le gouvernement, le parti de François Bayrou perd un président du groupe centriste au Sénat.
Dans une tribune, publiée dans nos colonnes, Nicolas About annonce se mettre «en congés» du MoDem pour rejoindre les listes de la chef de file de l'UMP Valérie Pécresse. Où il figurera en quatrième position dans les Yvelines. Pour autant, il assure qu'il «ne démissionne pas» du MoDem. Il expliquait dimanche «ne pas contester à François Bayrou le fait d'avoir des ambitions présidentielles», mais sa «décision de ne négocier qu'avec la gauche, dans une stratégie antisarkozyste incompréhensible pour les élus municipaux» souvent alliés avec l'UMP.
Interrogé à chaud, l'entourage de François Bayrou qualifiait dimanche soir de «non-événement» cette décision. Proche du président du MoDem, la sénatrice Jacqueline Gourault avouait ne pas être réellement surprise. «Nicolas About avait déjà déclaré être un MoDem de droite ! Sa décision n'est donc pas une surprise. Il fait partie de ces personnes qui pensent que lors de scrutins, il n'y a de salut que dans la sécurité de l'élection», dit-elle.
«Accord pourles sénatoriales»
Pour Bernard Lehideux, président sortant du groupe centriste à la région Ile-de-France, «Nicolas About a toujours eu un comportement très personnel. Aujourd'hui, il est devenu président du groupe centriste au Sénat. Son ralliement à l'UMP fait sans doute partie de l'accord qui avait été passé au moment de son élection et que, du même coup, il a sans doute noué un accord pour les prochaines sénatoriales».
Délégué national du MoDem et numéro deux sur la liste Paca, Christophe Madrolle se montre plus sévère. «Certains préfèrent un strapontin bien chaud au sein de l'UMP ou du PS quand d'autres veulent porter bien haut les couleurs humanistes, démocratiques et écologistes. Nicolas About a fait le premier choix, je ne peux que le regretter», dit-il.
LIRE AUSSI
» TRIBUNE - About : «Pourquoi je rejoins Valérie Pécresse»
http://www.lefigaro.fr/editos/2010/01/25/01031-20100125ARTFIG00372-pourquoi-je-rejoins-valerie-pecresse-.php
Pourquoi je rejoins Valérie Pécresse
Par Nicolas About
25/01/2010 | Mise à jour : 07:10 | Commentaires  4 | Ajouter à ma sélection
Nicolas About : «Enfermé dans une posture d'opposition systématique au gouvernement, le MoDem délaisse chaque jour un peu plus l'esprit de proposition et d'action, qui est pourtant au cœur de l'identité centriste, au profit d'une logique de protestation pure et simple»
TRIBUNE - Le sénateur des Yvelines, membre du MoDem et président du groupe Union centriste du Sénat, justifie son choix de soutenir la tête de liste UMP aux élections régionales en Ile-de-France.
 
En Ile-de-France plus encore qu'ailleurs, l'enjeu des élections régionales à venir est majeur. Car leurs résultats pèseront à l'évidence sur l'avenir d'une région capitale singulièrement atone depuis douze ans. Aussi, plus que jamais, la campagne qui s'ouvre ne peut-elle se résumer à une simple lutte politicienne. Ce que souhaitent les Franciliens, c'est qu'elle soit l'occasion de proposer des solutions concrètes et efficaces aux difficultés qu'ils rencontrent chaque jour.
Cette campagne d'idées, portée par des convictions fortes, les hommes et les femmes qui partagent les valeurs humanistes du centre sont prêts à s'y engager. Force est pourtant de le constater, la stratégie et l'organisation actuelle du MoDem ne leur permettent pas de le faire. Enfermé dans une posture d'opposition systématique au gouver-nement, notre mouvement délaisse chaque jour un peu plus l'esprit de proposition et d'action qui est pourtant au cœur de l'identité centriste au profit d'une logique de protestation pure et simple.
Ces valeurs de liberté, de justice et de responsabilité qui sont les nôtres, je ne me résigne pas à les voir disparaître de la scène politique, qu'elle soit nationale ou francilienne. Elles méritent en effet mieux que des candidatures de simple témoignage et des alliances de pure opportunité. Rien ne serait pire que de voir se répéter le scénario des dernières européennes : nombreux sont les hommes et les femmes qui se sont alors détournés d'un mouvement qu'ils avaient vu naître avec espoir en 2007 et dans lequel ils ne se reconnaissent désormais plus.
À mes yeux, les élections régionales sont bien plus qu'un énième tour d'échauffement en vue des échéances présidentielles à venir. C'est pourquoi je me mets en congé de mon mouvement et je rejoins aujourd'hui Valérie Pécresse pour faire campagne à ses côtés. Dans son projet pour l'Ile-de-France, je retrouve non seulement le souci de justice et l'attention à la personne qui font l'idéal centriste, mais aussi la volonté de donner à ces valeurs une traduction concrète en proposant des solutions originales et pragmatiques.
Il est en effet grand temps d'agir. La multiplication des problèmes quotidiens pèse sur les Franciliens, et d'abord sur les plus faibles d'entre eux. Car lutter contre les inégalités pour relancer l'ascenseur social, c'est d'abord mettre fin à la pénurie de logement, à la sclérose des transports ou au sous-développement de l'alternance. Le temps de trajet, l'accès à une formation de qualité ou les conditions d'hébergement, voilà en effet les premiers des discriminants qui pèsent sur les Franciliens.
À ces maux, nous devons apporter des réponses rapides et concrètes, sans céder à la tentation de l'idéologie. Parce que je me refuse à diaboliser la voiture individuelle que les Franciliens utilisent faute de transports en commun, je soutiens le projet de Valérie Pécresse de créer une voie de plus sur les grands axes de la région pour y faire circuler les voitures propres, les taxis et des bus reliant la banlieue à la banlieue.
Parce que je crois au mérite et à la promotion sociale, je suis favorable à la multiplication des internats d'excellence partout en Ile-de-France, aux bourses de reprise d'études à l'intention des jeunes qui ont quitté l'école pour gagner leur vie ou bien encore à la création d'écoles « Sup de Pro » qui prépareront les bacheliers professionnels à devenir des chefs d'entreprise. La première responsabilité d'une région compétente en matière de lycées et de formation professionnelle, c'est de permettre aux talents de s'épanouir partout, à tout âge et dans toute leur diversité.
Parce qu'à mes yeux, le rôle des pouvoirs publics est de protéger les Français confrontés à la crise, je soutiens l'idée d'un plan de relance régional qui appuiera les efforts du gouvernement au lieu de les freiner par esprit partisan. Nous avons le devoir d'agir ensemble pour préserver nos emplois et préparer la reprise.
Au seuil d'une année qui s'annonce difficile, les Franciliens ont besoin d'une région active et responsable, qui s'engage réellement à leurs côtés au quotidien sans pour autant s'affranchir des principes d'une gestion saine et durable. Je sais qu'ils peuvent compter sur Valérie Pécresse pour agir en ce sens dès mars prochain. Fidèle aux convictions et aux valeurs qui m'ont toujours guidé, je mènerai donc à ses côtés le combat pour construire une Ile-de-France à échelle humaine.
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/01/25/01002-20100125ARTFIG00378-bayrou-assume-le-risque-de-l-independance-.php
  
Régionales : la stratégie à risques de Bayrou
Rodolphe Geisler
25/01/2010 | Mise à jour : 10:01 | Commentaires  26 | Ajouter à ma sélection
«Nous voulons une alternance, mais, par pitié, pas façon union de la gauche comme il y a vingt ans», a lancé François Bayrou, dimanche matin, devant 1 500 cadres centristes réunis à la Maison de la chimie, à Paris. Crédits photo : AFP
Le MoDem doit faire face à une nouvelle défection dans ses rangs.
 
François Bayrou pourrait faire sienne la devise de la Ville de Paris : «Fluctuat nec mergitur » (le bateau tangue, mais ne coule pas) ! À en croire l'applaudimètre des quelque 1 500 cadres centristes, réunis dimanche matin à la Maison de la chimie de Paris pour le lancement officiel de la campagne du MoDem, la détermination, voire l'enthousiasme, des militants orange semble intacte. Pourtant, dans leur grande majorité, tous ont conscience que la séquence des régionales sera difficile.
Depuis les européennes, le parti de François Bayrou peine à se relever. Crédité dans les sondages de 9 % environ au niveau national, il reste loin, très loin du PS et d'Europe Écologie. Et doit faire face à des défections dans ses rangs.
 
Départ fracassant
 
Après le départ fracassant il y a une semaine de responsables orange de Poitou-Charentes, qui ont rejoint les listes de la socialiste Ségolène Royal, c'est au tour du patron du groupe centriste au Sénat, Nicolas About, de quitter le navire. Et de rejoindre, cette fois, l'équipe de l'UMP Valérie Pécresse en Ile-de-France. Il l'annonce aujourd'hui au Figaro.
Troisième sur la liste à Paris, Virginie Votier reconnaît que «la partie ne sera pas facile». «Là, ce qu'il faut faire, c'est tenir bon la barre, garder le cap, et protéger le capitaine», dit-elle. En vue de 2012 ? Vice-président du MoDem, Jean-Luc Bennahmias ne dit pas autre chose. «On passe cette élection, qui est une élection structurante, et, après, on passera très vite à la présidentielle», explique l'eurodéputé.
Plus prosaïquement, un autre cadre reconnaît qu'«on serre les dents en attendant 2012». Un nouvel échec électoral du MoDem - après les législatives, les municipales et les européennes - ne devrait «pas détricoter le lien personnel qu'a tissé François avec les Français» pour la présidentielle, veut croire un proche. «Pour cela, il doit rester cohérent avec lui-même et défendre notre autonomie», ajoute-t-il.
Dimanche, donc, devant ses cadres, François Bayrou a gardé le cap qu'il s'est fixé depuis maintenant 2002. Et a défendu la ligne indépendante et autonome de son parti au premier tour des régionales. «Peut-être serait-il plus confortable d'aller sur telle ou telle liste. Mais je dis non ! Nous assumons, au nom du pluralisme, notre indépendance. Oui, c'est un risque ! Mais il n'y a pas de vie sans risques», a-t-il lancé sous des applaudissements nourris.
«Nous voulons une alternance, mais, par pitié, pas façon union de la gauche comme il y a vingt ans», a lancé le président du MoDem. Après une longue critique en règle contre les «dérapages» de la politique du chef de l'État - il estime qu'à l'occasion des régionales «les électeurs peuvent envoyer un message à ceux qui nous dirigent» -, François Bayrou a appelé à «un réveil de tous les républicains de tous bords».
«Tous ensemble, nous devons envoyer [à Nicolas Sarkozy] ce message : stop ! Vous êtes en train de mettre à mal notre idéal [de la France] et, parfois aussi, sa langue…», a-t-il poursuivi sous les rires de l'assistance. Mais, promis, répète-t-il, il ne pense pas encore à 2012…
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