Sans se douter qu’autour des tas de monstres veillent
Ni rien trouver hélas de tout ce qu’elle cherchait
Alice voulait partir au pays des merveilles
Et c’est une cour des miracles qui l’a malgré elle adoptée.
Installée dans une ville thermale et isolée
Remplie de SDF chômeurs et retraités,
De marginaux divers et gens bêtes comme leurs pieds :
Que pouvaient-ils faire d’autre à part la critiquer ?
Une femme plus très jeune et seule et divorcée
Qui vit recluse chez elle, sans un mot bien cloîtrée ?
D’un coup évidemment tout le monde la connaît
Et ramène sa fraise en mille vacheries crachées.
Dixit untel elle est cinglée et il convient de l’éviter
Une autre fille lui a collé une tuberculose carabinée
Mais qu’elle soit malade ou folle à lier
Il ne faudra bien sûr jamais lui parler…
Alice est ‘rhabillée’ mais les doux mots glanés
Lâchés du bout des lèvres par ses voisins gênés
Proviennent tous d’inconnus qu’elle n’a pas rencontrés
Et dont les descriptions ne lui parlent jamais.
Des sacs à vins, des sans-emplois, des assistés
Ou des gens avec qui elle n’a pas une seule fois discuté
Mais qui la taillent sans hésiter
Pour un motif qu’il serait quand même cool d’expliquer !
Connerie massive et bêtise illimitée
De détracteurs invisibles et ennemis non identifiés
Qui sans cesse la dénigrent dans tout le quartier
Aussi méchants que laids déguenillés et tout édentés.
De vrais déchets, marginaux alcooliques ou drogués
Qui trainent en inutiles leur vie sur le pavé
Le QI à zéro, trash et outrageusement bornés
Et feraient bien mieux de rapidement la boucler…
Car tout se paye tôt ou tard, le bon comme le mauvais.