Paroles (intelligentes) de handballeur

Comme vous le savez, depuis France-Irelande, le foot et moi, c’est fini.

Mais comme disait mamie Gaby, à toute chose malheur est bon.

J’ai appris grâce à Thierry Henry qu’on pouvait jouer au ballon. Avec les mains. Et qu’en respectant les règles, ben, çà s’appelait le handball. Depuis, je suis fan de. J’ai encore regardé FRANCE-ALLEMAGNE ce week-end et le manque d’appétence du grand public. Et des grands médias pour le hand, confine pour moi aux grandes énigmes de l’univers. Pas très loin de la question des origines de la vie en fait.

Je m’égare. Le hand, c’est TOP. C’est rapide, technique, physique. Les joueurs ne simulent pas. Y’a tout le temps de l’action, on ne s’ennuie pas.

J’essaie de convaincre Ugo de s’inscrire dans un club, sans succès pour le moment.  Je vais l’emmener voir un match des Girondins, après je lui achèterai un jeu vidéo, je lui paierai un Mc Do, je le dispenserai de faire ses devoirs etc…  histoire qu’il ait un souvenir très positif du déplacement. Et qu’il finisse peut-être par me cèder. Si vous avez d’autres idées, je prends aussi.

En attendant, outre la qualité du jeu, je suis aussi fan de hand parce que les joueurs disent des choses intéressantes en interview. S’interrogent sur eux, sur leur sport, leur place et leur rôle dans l’équipe. Vous voulez une preuve ? çà paraît dur à croire ? OK. Interview de Thierry Omeyer, gardien de l’équipe de France de hand, sacré meilleur joueur du monde en 2008, pour Libération du samedi 23 janvier :

« Le gardien est à part. Dans le jeu comme les autres, mais en dehors… Il n’est jamais dans le contact, à la différence des joueurs de champ qui peuvent juger si l’adversaire va encore porter le danger ou baisser l’intensité. En plus le gardien doit renaître chaque fois qu’il a encaissé un but. Il doit effacer l’échec en une fraction de seconde. Mais il ne peut le faire que mentalement. Un joueur, lui, a toujours la possibilité d’effacer un échec en produisant du jeu, même s’il ne marque pas. Pas le gardien. Il est seul après aussi quand il sort du terrain (sourire) et néanmoins on ne voit que lui pendant tout le match. C’est un peu un joueur obscur et pourtant au coeur du jeu et qui n’a de dialogue qu’avec lui-même. Il n’attire pas la lumière. Les journalistes préfèrent toujours le buteur, comme au foot (rires) ».

 Dès que j’aurai découvert le hand en mode local, je vous en reparlerai. Faut aussi que vous me donniez toutes vos infos d’ici là.

Et ALLEZ LES BLEUS !

crédit photo : www.handball.fr