La Chorale des maîtres bouchers- Louise Erdrich
Le Livre de Poche - 576 pages.
1918. De retour du front, Fidelis Waldvogel, un jeune soldat allemand, tente sa chance en Amérique. Avec pour seul bagage une valise pleine de couteaux et de saucisses, il s'arrête à Argus,
dans le Dakota du Nord où, bientôt rejoint par sa femme et son fils, il décide d'ouvrir une boucherie et de fonder une chorale, en souvenir de celle des maîtres bouchers où chantait son père.
Des années 1920 aux années 1950, entre l'Europe et l'Amérique, ce roman à la fois épique et intime retrace le destin d'une famille confrontée au tumulte du monde.
Émigrés allemands après la Première Guerre mondiale, Fidelis et sa femme s'installent à Argus, une petite bourgade américaine, où ils ouvrent une boucherie.
En souvenir de ses origines, Fidelis et d'autres hommes montent une chorale.
La Chorale des maîtres bouchers est un roman riche en amour, en amitié, et en solidarité, dans lequel souffrance et humanité sont étroitement liés.
Un roman dans lequel il est question de la famille, de ses origines.
Un roman sur la guerre, la maladie, sur la vie.
Extraits :
"Delphine éprouva un choc d'atroce compassion. Il faisait cela pour Eva. Il tentait de la distraire, et Delphine comprit ainsi que Fidelis l'aimait avec un dévouement de chien, farouche et
impuissant, qui le poussait à accomplir des actes apparemment ridicules. Soulever un homme par sa ceinture avec les dents. Une idiotie. Montrer clairement que toute sa force ne représentait rien.
Face à la maladie d'Eva, il était aussi faible qu'un enfant." (page 191).
"Elle ne détourna pas les yeux du visage d'Eva, parce qu'elle savait qu'Eva voulait qu'elle lui tienne la main, tout comme le voudrait un enfant qui doit entrer dans un endroit inconnu
et nouveau. Delphine ne bougea pas pour redresser son amie quand les brindilles dans sa poitrine se remirent à craquer, plus fort encore, par trois fois. Elle ne lui martela pas la poitrine
quand sa respiration s'interrompit. Eva regardait toujours Delphine droit dans les yeux, alors, à l'instant où Eva aurait dû reprendre son souffle, Delphine vit la lumière s'éteindre
derrière cette zébrure argentée, telle une fissure derrière la porte." (page 210).
Une très agréable découverte !
Merci à