Mercredi, je ne me suis suis pas montré très aimable à l'égard du film du dessinateur Joann Sfar, "Gainsbourg (vie héroïque)".
La vérité est que je n'ai en rien dit du mal du film, mais de cette pub insupportable qui fait de vous un marginal si vous n'avez vu ni les chtis, ni les choristes, ni avatar, ni... J'avoue, le Joann Sfar, c'est tout à fait autre chose. Si je mets la bande-annonce ici, c'est parce qu'en la revoyant, j'ai tout de suite eu envie de revoir aussi ce film qui m'a bouleversé, et même... qui a sorti de moi des choses enfouies.
Il y a des livres d'art, il y a des films d'art et le Joann Sfar en est un. Au risque d'ailleurs de décevoir un public assommé de pubs et avide de sensations fortes qui n'existent que très peu dans cette œuvre pudique.
Bien entendu, il y a de la musique dans le film et on sait que les acteurs et actrices (divine Laetitia Casta, qui se lâche de plus en plus devant la caméra et qui incarne une Bardot comme on l'aurait aimée, plus naturelle que vraie) chantent leur partition, avec plus ou moins de bonheur. Sfar lui-même se prête au jeu, sans crainte du ridicule dans le rôle d'un chanteur-poète moustachu.
Une chanson revient deux fois, pas écrite pour ou par Gainsbourg, mais qui dans le film semble revêtir une certaine importance. Je ne l'ai pas trouvée sur Deezer, ne la connaissant que par l'intégrale (merci e-mule !). Alors, je vous passe l'originale. C'est à la télé, dans une émission à paillettes présentée par Patrick Sabatier, que serge Gainsbourg, qui chantait peu en direct, s'est mis au piano pour cette interprétation sensible, si sensible de Parce que de Charles Aznavour.
Je suppose que vous connaissez, mais regardez et écoutez, s'il vous plait. De retour au dépouillement des débuts (un piano, une gueule, une voix) Gainsbourg est bouleversant.
C'est beau, non ?