Mais c’est qui cette fille au vert ?
Une blonde, une australienne, mais pourquoi pensez-vous forcément à Kelly Minogue ?
Micky Green de son vrai nom Michaela GehrMann porte peut-être le short doré chez elle, mais en public elle se veut plus femme fatale. Elle s’est fait connaître en France avec son premier album White T-Shirt et le fameux single qui passait en boucle en 2008 intitulé « Oh !».
Il y a le single T.L et puis il y a le reste…
Un single a priori est la mise en bouche d’un album, non ? Une signature qui dessine l’univers de l’opus dans les grandes lignes. Alors qu’on se le dise, ne vous fiez pas aux apparences. La blonde à la voix chaude nous induit en erreur et ça, c’est pas très gentil, mademoiselle.
Le single T.L prend une apparence de pop des années 80 à la filiation d’un George Micheal. Quelques notes de piano tout le long de la chanson, un refrain sombre, mais toutefois accrocheur. Bref, le titre tendrait à s’inscrire dans l’idée qu’on se fait des prochains morceaux pop, à savoir un retour aux racines pop rock gentillet. Or, à l’écoute de tout l’album Honcky Tonk, on découvre un univers qui aspire plus vers un son pop-jazzy, aux contours funky. Une pincée d’électro-pop pour rehausser le goût et un zeste d’ambiance tribale pour finir par nous en dégoûter.
La mayonnaise ne prend pas.
Micky, elle en a des idées. Une tête blonde qui déborde d’imagination on n’en doute pas. Le hic c’est qu’elle nous embarque dans un monde qui fait mal au ventre. Le tour de manège coûte un peu cher. L’album déborde de folie, tantôt à la musique qui nous plonge dans un monde de paillettes, de petites étoiles et de ballons de toutes les couleurs comme avec « Remember » ou « Ready Already », parfois dans un vrai pétage de plomb dont on n’a absolument pas compris à quel moment elle a perdu pied avec « Scaredy Cat » et « R&B ».
Le reste de l’album confirme une influence jazzy-rock au visage d’une femme à la peau blanche et à l’accent black. White T-Shirt plus sucré, représentait une jeune artiste cohérente dans ses choix. Avec Honckey Tonck, c’est les plumes sur la tête, et pas que sur la tête. Trop confus, Micky Green fournit trop de directions. Nous lâche dans la nature et s’amuse à brouiller les pistes. Les règles du jeu auraient pu être intéressantes si ça ne donnait pas un haut-le-cœur. La chanteuse est passée d’un monde intimiste à quelque chose de plus élaboré qui nous fait nous demander si vraiment cela lui va si bien au teint !