Il savait teinter d’amour les groseilles
Et tomates aux senteurs acidulées.
Le violet de ses œillets et pensées,
Fleurait un mystérieux parfum secret.
La Paix nichait sous le vieux pommier.
Il savait appeler merles et mésanges,
En lançant des miettes de patience.
Une musique d’oiseaux en ritournelle
Coloriait la douceur de l’air tiède.
Les papillons semaient leurs couleurs.
Il savait planter les fleurs du bonheur,
Les arrosait d’une pluie de soleil.
Je remplissais mes poches de graines.
Il faisait bon rire et vivre avec lui,
A l’ombre du vieux pommier fleuri.
Reste au mur, un fer à cheval rouillé,
Clé du passé, témoin des souvenirs,
Près du banc, sous le vieux pommier,
J’ai vu boiter son ombre, au jardin ,
J’ai vu son ombre tailler les rosiers…
(Danielle Catarelli)