#sarkopipo et Ferrari dans un bateau…

sarkopipo et Laurence Ferrari sont dans un bateau… Où la flûte désenchantée

« Parler de social à Nicolas Sarkozy, c’est comme parler de cinéma à une caméra de surveillance. » Laurent Fabius (et oui, encore et toujours… !).

L’hédonisme, ça a du bon. Pendant que toute une tripotée de blogueurs politiques se tapaient la tronche objectivement pas très ragoutante de notre (décidément bien trop petit… et pas seulement par la taille) Président, je préférais quant à moi me taper une belle et bien bonne entrecôte d’un respectable poids et d’une allure plus réjouissante… arrosée comme il se doit d’un petit vin de derrière les fagots, un modeste « Roche Mazet », cépage cabernet sauvignon, vin de pays d’oc 2008, 2 euros et des poussières au supermarché du bled. Mais le plaisir était bien là. L’entrecôte ? Sublime ! Je ne vous dis que ça….

Quant au débat dont mes confrères se gaussent tout en s’en délectant sur tweeter et autres médias dit sociaux, il y a fort à parier qu’il s’agira pour le nabot de défendre Proglio envers et contre tous, y compris le bon sens de nous autres les gaulois… qui ne prendrons pas ses vessies pour des lanternes et le public pour du privé….

Que Besson gardera la confiance du Président et qu’il à certainement fort bien géré la situation, malgré la claque judiciaire que ce dernier comme tout son gouvernement viennent de se prendre en pleine poire suite à la décision judiciaire d’en relâcher la plupart (quel plus grand désaveu cinglant ?)…

Que notre digne débat sur l’identité nationale est très probablement un moment fort de notre chère démocratie que le Président défendra comme la prunelle de ses yeux…

Qu’il n’annoncera rien sur les retraites, rien sur l’argent prêté aux banques, rien sur le fait que plus d’un million de personnes vont se retrouver en fin de droits (ah si ! J’ai trompé : « La France n’a pas besoin d’assistanat ». « La solution n’est pas dans la multiplication des aides de toutes sortes ».)

Que la France restera en Afghanistan, puisque là bas on ne risque rien selon Besson…

Qu’il y aura même en deuxième partie de soirée, histoire de donner le change, un syndicaliste CGT, illusion facile de nature à faire croire au téléspectateur moyen que ce débat est tout à fait démocratique (mais pour quels dupes ?)

Que Monsieur Sarkozy s’engagera en grand vengeur masqué qu’il n’est pas à faire reculer le chômage, grâce au retour de la croissance (mdr….)

Que les 35 heures sont une erreur, mais ne dira pas en quoi….

Qu’il sortira une phrase du type : « Il faut moins de fonctionnaires, mieux payés… Sans jamais tenir promesse, comme pour tout le reste.

( Pourtant celui qu’il vient de célébrer il y a peu n’était pas tout à fait du même avis : Pour Monsieur Seguin en effet, qui était tout sauf une chèvre, cette politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux est purement de court terme. En cliquant sur le lien, vous comprendrez pourquoi.)

Que sur les retraites, il proposera en bon libéral insouciant des questions sociales, de cumuler retraites et emploi, au risque de retrouver votre grand père à la caisse du supermarché…

Et qu’il terminera par une phrase dans la plus pure tradition du sarkozysme : « Les Français jugeront sur le résultat« .

Effectivement, ils jugeront….

Quant à moi, je préfère retenir de tout ce fatras inutile qui m’a permis de retenir la seule saveur de mon entrecôte (au moins je n’aurai pas tout perdu !) plutôt qu’un débat télévisé qui ne s’adressait…. on se demande à qui, cette seule pensée d’un illustre anonyme qui me convient davantage, à propos du débat sur l’ identité nationale :

« au lieu de demander qu’est-ce qu’être français, on aurait du poser le débat en se demandant comment nous pouvons vivre ensemble » (Rex, ici).