Mon billet sur la télé va débuter par un article lu dans l'Express. D'après une étude très pointue sur le comportement humain face à la télévision, il en ressort que l'audience de la télé monte quand il pleut et inversement baisse quand il fait beau. Quand il fait mauvais temps et que vous êtes coincés chez vous, vous regardez la télé alors que lorsqu'il fait beau vous sortez vous promener au soleil. S'ils m'avaient téléphoné avant de faire leur étude, je leur aurais donné le même résultat et ça leur aurait coûté beaucoup moins cher !
Sur France5 Les escapades de Petitrenaud. Surtout quand l'animateur gourmand nous emmène dans des bistrots ou bien qu'il partage un casse-croûte élaboré avec quelques producteurs locaux. Rien qu'à regarder l'émission je sens mon taux de cholestérol qui monte. Sur la même chaîne la ravissante Julie Andrieu nous entraîne dans Fourchette et sac à dos. Voyages à travers le monde pour des recettes locales et une approche sociologique qui donne de l'épaisseur à la sauce. Quand la délicieuse Julie doit gouter avec réticence certaines spécialités (du cochon d'inde en Amérique Latine) la mignonne est carrément craquante. La très bonne chaine ARTE propose elle aussi plusieurs émissions, La cuisine des terroirs, documentaire doublé par une voix off parfaite avec de bien belles images ainsi que Les aventures culinaires de Sarah Wiener. Sarah Wiener est une restauratrice et journaliste allemande qui parcourt la France dans sa Coccinelle pour apprendre les recettes qui font la gloire de notre gastronomie. Après avoir appris la recette, elle va faire son marché et prépare un menu qui sera dégusté par des autorités locales (Les compagnons de la tripe, les grands maîtres de l'andouillette etc.). Là encore la cuisinière est charmante et son accent me met l'eau à la bouche. Enfin dernière émission, dans un genre différent, sur W9 Cauchemar en cuisine. Emission anglaise où un cuisinier de renom Gordon Ramsay vient sauver du dépôt de bilan de petits restaurants. Le versant trash de la cuisine. Des gargotes cradingues, des petits chefs qui se prennent pour des maîtres, Gordon Ramsey bouscule tout et parfois nous sommes à deux doigts du coup de poing !
Cette semaine je ne me suis attardé que sur quelques séries, non pas qu'elles fussent immanquables mais pour me sortir un peu de mes lectures et de mes disques. Mercredi sur TF1 j'ai poursuivi l'expérience Mentalist. Pourquoi Pas ? Le lendemain sur France5 dans La grande librairie François Busnel recevait Jean-Jacques Schul, Philippe Sollers et Marie Darrieussecq. Le premier est considéré dans toute la presse comme un écrivain « culte », je n'ai lu que quelques extraits de son dernier livre mais je pense qu'il s'agit plutôt d'un gros malin au carnet d'adresses grand comme le bras ! D'ailleurs Sollers, à ses côtés, l'encensa alors qu'il est de son aveu même, son éditeur et son ami. Sollers a écrit quelques bons livres c'est vrai, il est très cultivé c'est vrai, mais il représente une « certaine élite culturelle » assez détestable, on dirait un personnage de fiction cumulant tous les clichés du parisianisme intellectuel. Enfin Marie Darrieussecq était là car accusée de plagiat par une collègue, elle a écrit un roman pour s'en défendre. Qui a raison et qui a tort ? Bref
une soirée qui sentait un peu le marigot. Vendredi sur M6 j'ai pris un doigt de NCIS rien de tel pour passer une bonne nuit. Enfin dimanche soir, la théorie des dominos s'est appliquée aux programmes. Le tremblement de terre à Haïti a ébranlé le PAF, sur France2 un concert de soutien monté in extremis a repoussé sur France3 le match de football de la Coupe de France, ce qui a éliminé L'inspecteur Barnaby, mon anxiolytique du dimanche soir. Du coup, mais sans regrets, je me suis rabattu avec plaisir sur ARTE pour revoir Comment épouser un millionnaire (1953) avec Marylin Monroe, Lauren Bacall et Betty Grable. Une manière de se remettre en mémoire les canons qualifiant les pin-up de l'époque et des rondeurs qui remplaçaient avantageusement celles de l'inspecteur britannique !